Une centaine de «terroristes» tués dans une opération commune Burkina-Niger
Par AlAhed avec AFP
Les forces armées du Burkina Faso et du Niger ont affirmé avoir tué une centaine de «terroristes» au cours d'une opération commune effectuée du 25 novembre au 9 décembre, à la frontière entre ces deux pays, confrontés à des attaques terroristes récurrentes.
Les différentes actions ont permis de «neutraliser une centaine de terroristes» et d'«appréhender une vingtaine d'individus suspects», expliquent les deux états-majors dans un communiqué.
Quatre militaires burkinabè ont également été tués, au cours de cette opération, dans l'explosion d'un engin explosif improvisé, dans l'est du Burkina, précisent-ils.
13 militaires des deux pays ont été blessés.
Pour cette opération, «les forces armées nationales du Burkina Faso et du Niger ont chacune déployé plusieurs unités terrestres», poursuivent les états-majors.
«Des aéronefs de surveillance et de combat ont également été mobilisés des deux côtés pour venir en appui aux unités engagées», au cours de cette opération, dont le poste de commandement se trouve à Tillabéri, dans l'ouest du Niger.
L'opération a également permis de démanteler «deux bases terroristes» dans la zone de Yeritagui (est du Burkina) et de Kokoloukou (ouest du Niger), selon les deux armées qui ont annoncé avoir saisi des armes, des munitions et des engins explosifs improvisés.
L'ouest du Niger et l'est du Burkina Faso sont avec le sud du Mali au cœur de la zone dite des trois frontières, théâtre d'attaques terroristes régulières et meurtrières.
Ces attaques attribuées aux groupes terroristes affiliés à «Daech» et à «Al-Qaïda» ont fait plusieurs centaines de morts dans ces deux pays et de nombreuses personnes ont fui leurs foyers.
Au Burkina, cette insécurité croissante suscite l'exaspération de la population et a poussé mercredi le président Roch Marc Christian Kaboré à limoger son gouvernement.
Le Burkina Faso a participé du 21 au 27 novembre à une autre opération commune, aux côtés de la Côte d'Ivoire, du Togo et du Ghana, avec lesquels il partage aussi sa frontière sud.
Celle-ci a permis d'arrêter 304 individus suspects et de saisir des armes et des explosifs.