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Macron en tournée dans le Golfe, entre diplomatie et contrats

Macron en tournée dans le Golfe, entre diplomatie et contrats
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Par AlAhed avec AFP

Le président français Emmanuel Macron effectue vendredi son retour dans le Golfe, où la France cherche à peser comme «puissance d'équilibre» face aux crises du Moyen-Orient et à obtenir de nouveaux contrats, comme celui attendu sur les Rafales aux Emirats.

Le président français Emmanuel Macron effectue vendredi son retour dans le Golfe, où la France cherche à peser comme «puissance d'équilibre» face aux crises du Moyen-Orient et à obtenir de nouveaux contrats, comme celui attendu sur les Rafales aux Emirats. Ce déplacement sera rapide puisque le chef de l'Etat arrivera à Dubaï vendredi avant de rejoindre le Qatar dans la soirée et de terminer samedi à Jeddah, la grande ville portuaire d'Arabie saoudite. Il y rencontrera les trois hommes forts des monarchies arabes du Golfe: le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane (MBZ), l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, puis le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS).

Nombreux, les sujets de discussion concernent notamment les grands enjeux stratégiques de la région: lutte contre le terrorisme, nucléaire iranien, crise au Liban, élections en Libye... Sur tous ces dossiers, Emmanuel Macron «poursuit son engagement qui date du début» de son quinquennat en 2017, selon l'Elysée, avec l'objectif de «contribuer à la stabilité» de la zone, de «la Méditerranée jusqu'au Golfe». Pour cela, la France se présente «comme une puissance d'équilibre en renforçant le dialogue avec et entre les différents acteurs» et «comme partenaire incontournable et fiable», ajoute un conseiller du président.

Malgré les efforts déployés, Emmanuel Macron n'a pas toujours obtenu les résultats souhaités, surtout au Liban et en Libye, ce qui ne l'empêche pas de persévérer. Ainsi, il évoquera la crise diplomatique entre certains Etats du Golfe et le Liban, qui a poussé l'Arabie saoudite à stopper ses importations en provenance de Beyrouth, aggravant la crise économique dans ce pays.

Face aux crises régionales, «les pays comme la France ont un rôle à jouer», a souligné mardi Anwar Gargash, conseiller du président émirati. «Nos positions sont très proches» sur les enjeux stratégiques, a-t-il ajouté, indiquant que «plusieurs contrats seront signés» vendredi à Dubaï, sans dévoiler lesquels. Le plus attendu est celui portant sur une commande de plusieurs dizaines d'avions de combat Rafale par les Emirats, qui viserait à remplacer à terme les 60 Mirage 2000 acquis à la fin des années 1990.

Les Emirats sont le cinquième client le plus important de l'industrie de défense française sur la décennie 2011-2020, avec 4,7 milliards d'euros de prises de commandes, selon le rapport au Parlement sur les exportations d'armement de la France. En se dotant de Rafale, ils emboîteraient le pas du Qatar, qui a acheté 36 appareils, et de l'Egypte (24 appareils achetés en 2015 et 30 en 2021). Emmanuel Macron sera accompagné d'une large délégation de ministres et de dirigeants d'entreprises, dont Airbus, Thalès, Air Liquide ou EDF.

Retrouvailles avec MBS

A Dubaï, où il arrivera au lendemain du 50e anniversaire de la création des Emirats arabes unis, le président français visitera l'Exposition universelle qui a ouvert ses portes en octobre. Attendu au Qatar en fin de journée, Emmanuel Macron devrait s'entretenir avec cheikh Tamim des préparatifs du Mondial de football 2022. Le lendemain, il sera l'un des premiers dirigeants occidentaux à rencontrer Mohammed ben Salmane depuis la crise diplomatique provoquée avec de nombreux pays par l'assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consultat de son pays à Istanbul, qui a fortement terni l'image du dirigeant saoudien.

«Il ne s'agit pas de le remettre en selle», affirme la présidence française. Mais «l'Arabie est un acteur majeur dans la région» et «on ne peut pas imaginer avoir une politique ambitieuse (au Moyen-Orient) sans avoir un dialogue exigeant» avec ce pays, membre du G20 et principale économie de la région, fait-elle valoir. Emmanuel Macron quittera Jeddah quelques heures avant le premier Grand Prix de Formule 1 organisé par l'Arabie saoudite, qui cherche à faire du sport un levier pour améliorer son image à l'international.

 

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