Rapport choquant sur l’armée des scandales
Par AlAhed
L’armée ennemie qui a œuvré tout au long de 6 décennies, tentant d’ancrer la règle selon laquelle cette armée est imbattable, est devenue incapable, depuis la défaite-choque de 2006 au Liban, de distinguer entre les illusions et les réalités.
Cette troupe est désormais dans l’incapacité de suivre les énormes lacunes dans son système, qui se dégrade avec le temps, alors que les lacunes s’intensifient avec toute manœuvre. Ces militaires israéliens ne savent pas comment combler les lacunes. Ils ne le sauront jamais.
Pour la première fois, le journal «Yediot Aharonot» publie un rapport de l’armée israélienne, sur l’estimation de la conjoncture dans le nord et le sud. Le rapport a déduit que la possibilité du déclenchement de la guerre, notamment sur les deux fronts, syrien et libanais, a reculé. Il laisse la voie ouverte devant l’éventualité de la guerre dans le sud, sur le front de Gaza.
En effet, il s'agit d'une conclusion consistante. Tous ceux qui surveillent l'équilibre des forces et de la dissuasion sont d'accord avec elle, ainsi que tous ceux qui suivent les faits.
Et puisque cette synthèse n’émane pas directement de l’armée ennemie, elle est plutôt tirée des conclusions des autres, puisque les bases et les arguments qui ont mené à ce résultat sont honteux, en une détérioration vers le scandale, notamment en ce qui concerne les deux fronts, libanais et syriens.
Le rapport évoque une faible éventualité, selon laquelle les «ennemis d’Israël» entreprendront de provoquer la guerre, tout comme l’éventualité d’une escalade surprise sur le front du nord. Quant à Gaza, la possibilité de l’explosion de la situation est plus grande, tout comme dans la Cisjordanie. Alors que sur les scènes libanaise, syrienne et irakienne, on évoque une faible potentialité d’accrochage, ce qui durera jusqu’à l’année prochaine 2022. Ce sont de bonnes données, à condition qu’elles ne rassurent pas l’armée israélienne », a ajouté le rapport.
Ce constat a été expliqué par le rapport par quatre facteurs, d’où le deuxième scandale après celui de l’appropriation des conclusions d'autrui.
Ces 4 facteurs sont en bref :
1- «La présence militaire de l'Iran en Syrie a été réduite. La puissance du Hezbollah et des milices pro-iraniennes a été limitée, ainsi que leurs armes stratégiques, comme les missiles et les drones. De même, l’acheminement des armes des systèmes des armes de défense aérienne, qui menacent la liberté d'action de l'armée de l'air, a été freinée, comme résultat direct de l'efficacité de la bataille entre les guerres», a jugé le rapport.
2- «Les présidents Poutine et Assad sont intéressés par la réduction des tensions et sont en faveur de la stabilité politique, pour commencer la reconstruction, avec toutes les forces sur la terre syrienne voulant mettre fin à la guerre civile. La concentration de l'Iran en Syrie a lieu malgré le mécontentement d'Assad. Dans l'institution militaire, beaucoup croient en la nécessité d'aider Assad à étendre son contrôle sur toute la Syrie, à se débarrasser des Iraniens à nos frontières et à demander à Washington d'aider Assad dans la reconstruction, pour réduire l'influence russe», a affirmé le rapport.
3- «Le nouveau budget qui permet à l'armée d'améliorer son plan d'attaque pour contrecarrer la ruée iranienne vers les armes nucléaires», a ajouté le rapport.
4 - «La coopération en matière de renseignement et de sécurité avec les pays de la région, l'exercice (Pavillon bleu) qui a eu lieu sous la direction de l'armée de l'air (israélienne) en mer Rouge avec la participation des Émirats arabes unis et de Bahreïn, et la visite du chef de l'armée de l'air Amikam Norkin aux EAU».
Le rapport a ajouté deux facteurs supplémentaires :
- «Le Hezbollah est plongé dans la confusion sur le plan politique et auprès de ses partisans. La disposition de sayed Nasrallah de se lancer dans une confrontation dévastatrice avec «Israël» a décliné, et c'est un bon résultat de la bataille entre deux guerres», a expliqué le rapport.
- «Les capacités du front intérieur à faire face à la menace des missiles mobiles et des drones, en intégrant la technologie laser, les rayons électromagnétiques, les capteurs et moyens de détection, la cyber et l'intelligence artificielle», a jugé le texte.
Si on entame l’analyse du dernier point et des causes supplémentaires, on rappelle que la bataille «Épée d’Al-Qods» a été révélatrice sur l’incapacité israélienne dans le domaine de la défense aérienne et de la confrontation des missiles. Ces derniers qui ne peuvent être comparés à la précision des missiles iraniens ou ceux qu’«Israël» affirme que le Hezbollah possède.
Passant à l’argument selon lequel sayed Nasrallah est plongé dans la confusion d’où la non-déposition du Hezbollah à provoquer une guerre dévastatrice contre «Israël», les faits affirment que sayed Nasrallah n’a jamais évoqué l’initiative de lancer la guerre. Tous les discours du secrétaire général du Hezbollah, ou menace ou mise en garde, étaient dans un cadre purement défensif. Alors qu’expliquer ces menaces en tant que résultats de la confusion politique, n’est pas seulement une illusion, mais plutôt un aveuglement total, voire un scandale. De fait, le Hezbollah est le parti le plus sage, le plus équilibré politiquement. Le parti plongé dans la confusion ne peut se contenir devant l’effusion du sang à Tayouneh et à Khaldé.
Le parti préoccupé, ne tolère pas l'attaque contre ses armes dans la localité de Shoya, car un parti dans un tel état n'a aucun contrôle sur son mouvement, tandis-que son comportement et ses réactions, reflètent la confiance en soi, la sagesse et une pensée stratégique disciplinée et organisée. Quant à la capacité de mobiliser les masses, elle ne peut être comparée à la capacité d’aucun parti libanais.
Pour revenir au premier facteur, où les résultats impressionnants décrits dans le rapport sur la soi-disant bataille entre les guerres pour freiner la concentration de l'Iran et du Hezbollah, la réalité du terrain n'a rien à voir avec le scandale que le rapport mentionne à propos des réalisations de la bataille, entre les guerres vouées à l’échec.
La réalité est que la Syrie a gagné, et le résultat inévitable de cette victoire est la réduction du nombre de forces, y compris des effectifs l'armée syrienne, et c'est ce que l'on constate des opérations de démobilisation qui se déroulent.
Et puis, qui a dit que la capacité du parti a été réduite en termes de missiles et de drones ? Cela contredit au moins les estimations du front intérieur quant au nombre de missiles qu'il recevra au moment du déclenchement de la confrontation. Concernant l’interdiction au Hezbollah de se fournir en une arme de défense aérienne, personne ne peut le prouver ou le nier, sauf le parti ou le champ de la guerre, alors comment le rapport de l'armée saute-t-il à cette affirmation ?
C'est un risque qu'un enfant ne peut prendre. «Israël», qui vit dans les appréhensions et l’attente chaque fois que l'index de sayed Nasrallah le pointait, nous parle de freiner la force du parti et les réalisations de la bataille de l'entre-deux-guerres, alors que seule sa bonne moralité la dissuade d'attaquer le Liban ! Une hérésie !
Quant au second facteur, il n'apparaît que comme une pollution mentale, ou au mieux une influence par les médias pétroliers très superficiels et parodiques, ce qui constitue un scandale dans les deux cas.
La sortie de l'Iran de Syrie ne nécessite que la signature du président al-Assad, car les conseillers militaires sont entrés en Syrie avec la même signature, alors que les scénarios d'intrigue, et l’harmonie entre les intérêts israéliens syro-russes, ne nécessitent même pas à une réfutation, car ils sont pratiquement ridicules.
L'intérêt suprême de la Syrie est le maîtriser la riposte aux raids israéliens, comme c'est l'intérêt de l'axe de résistance dans son ensemble, car l'ennemi ne peut pas être autorisé à imposer le calendrier de la bataille, tant qu'il adhère aux lignes rouges syriennes, et demeure aussi loin qu'il le peut et avec prudence, des importantes lignes de l’axe de la résistance. Ceci ne dément pas le rôle russe, et la coordination en cours, mais ne donne point un crédit à la stratégie ratée appelée «bataille entre les guerres».
Ce rapport semble être dirigé vers le front intérieur, qui s'inquiète du jour au lendemain, surtout avec la manœuvre récente, qui a prouvé son incapacité à faire face au déclenchement de la guerre.
C'est un front fragile à tous les niveaux, technique, logistique et psychologique, alors ce rapport est venu lui donner un coup de pouce moral.
Mais cette tentative est vaine. Au contraire, les ennemis d’«Israël» prendront davantage conscience qu'il est plus faible «qu'une toile d'araignée». Ainsi, une armée avec cette capacité à fabriquer l'illusion, ne peut pas affronter les faits sur le terrain.
Ce rapport scandaleux convient pour commencer à écrire un rapport sur la mort cérébrale d'une entité luxueuse qui vit toujours dans la mentalité juive, qui juge les Arabes comme une main d’œuvre au service de son cerveau.