Crise migratoire Pologne/Biélorussie: Poutine et Macron d’accord pour une «désescalade»
Par AlAhed avec AFP
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont mis d’accord sur une «désescalade» de la crise migratoire à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, a annoncé l’Élysée lundi, à l’issue d’un appel d’1h45 entre les présidents français et russe.
«Même s’il n’y avait pas de convergence d’analyse sur l’origine de la crise actuelle, le président russe a dit à Emmanuel Macron qu’il comprend la nécessité d’y mettre fin, en premier lieu par respect humain pour des migrants ainsi instrumentalisés», a indiqué la présidence française.
«Notre espoir est que ce long entretien pourra dans les jours qui viennent apporter des résultats» sur l’afflux des migrants venus de la Biélorussie à la frontière polonaise, a commenté l’Élysée, indiquant que Vladimir Poutine avait dit qu’il allait «en parler» à son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.
«L’objet de cet appel était de mettre fin à cette crise, sur laquelle la France est pleinement solidaire avec la Pologne», a fait valoir l’Élysée.
Dans l’un des volets de la crise, les présidents français et russe se sont «mis d’accord sur la nécessité d’une désescalade sur le conflit gazier», suite aux menaces faites par Minsk de bloquer le transit de gaz alimentant l’Europe.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont aussi entendus, a rapporté l’Élysée, sur «la nécessité de faire un effort sur la situation humanitaire des migrants en renforçant l’implication du HCR» (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés).
Merkel parle à Loukachenko
Par ailleurs, le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus de leur côté lundi au téléphone de la crise migratoire à la frontière polonaise, que Bruxelles accuse Minsk d’avoir organisée, a rapporté l’agence de presse étatique biélorusse.
Cet entretien téléphonique, le premier entre Loukachenko et un dirigeant européen depuis la répression d’un mouvement de contestation après sa réélection contestée en août 2020, a duré une cinquantaine de minutes, a rapporté l’agence Belta, sans fournir d’autres détails.