Victoire du gréviste de la faim Moqdad Qawasmeh après une bataille qui a duré 113 jours
Par AlAhed avec agences
Après 113 jours de grève de la faim contre sa détention administrative, le détenu Moqdad Al-Qawasmeh a mis fin à sa grève ouverte de la faim et ce après avoir arraché un engagement des autorités d’occupation de le libérer.
Iman Badr, la mère du prisonnier al-Qawasmeh, a déclaré que son fils avait mis fin à sa grève de la faim, qu'il avait commencée en signe de protestation contre sa détention administrative.
Elle a aussi fait savoir que «Moqdad est à la clinique de Ramle (un établissement de santé affilié au service pénitentiaire israélien) et a suspendu sa grève de la faim, après l’annonce de la décision de sa mise en liberté, en février prochain».
Pour sa part, le Bureau d'information des prisonniers (une organisation non-gouvernementale basée à Gaza) a déclaré dans un bref communiqué : «Après une bataille qui a duré 113 jours... Le prisonnier Moqdad al-Qawasmeh remporte une victoire décisive et met fin à sa grève de la faim».
Al-Qawasmeh, 24 ans, est originaire de la ville d'Al-Khalil (Hébron), dans le sud de la Cisjordanie occupée, il est étudiant à l'université et est détenu par les autorités de l’occupation israélienne depuis janvier 2021.
Cinq détenus poursuivent leur grève de la faim, en signe de protestation contre leur placement en détention administrative, il s'agit de : Kayed Phasphous, qui est en grève de la faim depuis 120 jours, Alaa al-Araj, qui est en grève de la faim depuis 96 jours, Hicham Abou Hawash, qui a est en grève de la faim depuis 87 jours, Ayad al-Harimi, qui est en grève de la faim depuis 49 jours, et Luay al-Ashkar, qui est en grève de la faim depuis 31 jours.
La détention administrative est une décision d'incarcération par ordre militaire israélien, alléguant l'existence d'une menace sécuritaire, sans acte d'accusation, et elle est renouvelée pour une durée de 6 mois, sous réserve de prolongation.
Jusqu'à fin octobre, «Israël» détient administrativement environ 500 Palestiniens, sur environ 4 650 détenus dans ses prisons, selon des institutions spécialisées dans les affaires des prisonniers.