Salami: les USA n’ont que deux choix, soit se retirer de la région, soit subir des gifles
Par AlAhed avec sites web
A l’occasion de la commémoration de la journée de la lutte contre l’Arrogance mondiale, le chef du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran (CGRI) a violemment critiqué les Etats-Unis, les taxant de «l’usine de fabrication des dictatures dans le monde».
Cette cérémonie célèbre chaque année l’assaut et la prise de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran qui a été réalisée en 1979 par des centaines d’étudiants partisans de la révolution islamique. Ces derniers ont pris en otage son personnel pendant 444 jours avant de les rapatrier.
Cette action inédite avait pour but d’empêcher toute velléité de la part des Etats-Unis de restituer au pouvoir le Shah destitué par la révolution à l’instar de ce qu’il s’était passé en 1953 lorsqu’ils ont renversé avec l’aide des britanniques le gouvernement élu de Mossadegh.
«C’est le jour de la grande victoire du peuple iranien face aux Etats-Unis», a clamé le général Salami devant une foule rassemblée devant le siège de l’ambassade qui est restée vide, avant d’être transformée en musée baptisé «le nid d’espionnage». On y expose entre autres les documents de l’ambassade attestant des activités d’espionnage, de collecte de renseignements et d’ingérence dans tous les pays de la région. Retrouvés dans les machines de destructeur de papiers, ils avaient été recollés par les étudiants iraniens, après l’évacuation de l’ambassade. Cette découverte avait permis aux Iraniens de démanteler d’innombrables réseaux d’espionnage dans la région.
Cette année, la célébration a pour titre «Persévérance et résistance du peuple iranien, secret de la fin de l’arrogance américaine».
Selon le chef du CGRI, l’armée d’élite du pouvoir islamique, «les Américains ont pris l’habitude de subir les défaites, l’une après l’autre de la part du peuple iranien mais ils n’en ont pas encore tiré les leçons. Or l’hégémonie des USA est en train de s’estomper et de se dilapider».
«Les Etats-Unis sont devant deux choix dans la région : soit la défaite et le retrait, soit de rester et d’essuyer des gifles», a-t-il averti.
Le commandant du CGRI a auparavant donné un bref aperçu sur la politique belliqueuse des Etats-Unis, rappelant «qu’ils ont provoqué 40 guerres dans 40 points du globe en raison de leurs politiques, … leur bilan s’élevant à 8 millions de tués».
Il a aussi dénombré «200 interventions américaines dans les affaires internes des autres pays sur tous les plans, dont les coups d’état militaires, les embargos économiques, les guerre militaires et les zizanies internes».
«Les Etats-Unis ont établi 750 bases militaires dans le monde, avec pour chacune d’entre elles sa sphère d’influence politique pour assoir leur hégémonie politique totale sur le monde. À commencer par Ferdinand Marcos aux Philippines, en passant par Jaafar al-Numeiri au Soudan, Pinoché au Chili, les pharaons d’Egypte, le shah d’Iran et tous les autres dirigeants dictateurs de par le monde. Tous les dictateurs dans le monde sont nés depuis la matrice du régime politique américain», a-t-il poursuivi.
Il a ajouté dans son discours: «l’Amérique qui a érigé la statue de la liberté chez elle détient la plus grosse part des activités de répression d’exécutions, de production de tous les moyens de torture et de formation aux moyens de confiscation des libertés hommes libres. C’est la seule puissance qui a utilisé la bombe atomique contre l’humanité pour éliminer des centaines de milliers de personnes réduits en cendres. C’est elle qui a consolidé le régime monarchique du shah en Iran par le biais du coup-d ’état perpétré le 19 aout 1953, rayant les appels à la liberté et la révolution constitutionnelle de la géographie politique du pays».
Selon lui, les prémisses de la disparition des USA ont toutefois commencé à se concrétiser.
«Contrairement à leurs attentes, l’activité politique révolutionnaire a atteint de hauts degrés de capacité dans notre pays. Et nous ne voyons pas les Etats-Unis au sein des politiques de la région. Leur fiabilité s’est érodée parmi ceux qui sont soumis à leurs politiques et ils ne sont plus en mesure de soutenir l’entité sioniste. Aujourd’hui, ils sont coincés entre deux choix : s’ils restent ils ne pourront rien faire et ils seront lésés. Et s’ils partent, ils sont vaincus», a-t-il conclu.
Les Iraniens ont coïncidé cette célébration avec l’annonce d’une opération commando spectaculaire réalisée par les forces marines du CGRI la semaine passée, au cours de laquelle ils ont restitué une cargaison de pétrole que l’US Navy avait dérobée depuis un pétrolier iranien dans la mer d’Oman.