Riyad sait que la politique de pression a perdu son effet, selon Téhéran
Par AlAhed avec sites web
Dans une première réaction, concise, de Téhéran à la crise diplomatique entre le Liban et les pays du Golfe, dont un des éléments déclencheurs ont été les propos du ministre libanais de l'Information, Georges Kordahi, sur la guerre au Yémen, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh, a estimé lundi que Riyad «sait que la politique de pression sur d'autres pays a perdu son effet».
«Je pense que Riyad sait que la politique de pression sur d'autres pays a perdu son effet depuis un certain temps», a déclaré M. Khatibzadeh lors d'une conférence de presse à Téhéran, rapportée par l'agence de presse officielle IRNA.
«Il est naturel que l'Iran se tienne aux côtés des peuples du Yémen et du Liban», a-t-il ajouté.
Dans une émission télévisée datant du 5 août et diffusée la semaine dernière, Georges Kordahi, qui a été nommé ministre le 10 septembre, avait qualifié «d'absurde» la guerre menée depuis 2015 au Yémen par la coalition internationale, comprenant à sa tête l'Arabie saoudite aux côtés des Emirats arabes unis, et estimé qu'il était «temps qu'elle s'arrête».
Selon lui, Ansarullah se défend «face à une agression extérieure» et «leurs maisons, leurs villages, leurs mariages et leurs enterrements sont régulièrement bombardés» par la coalition.
En réaction à ces propos, l'Arabie saoudite a annoncé, vendredi dernier, qu'elle coupait les ponts avec le Liban, en rappelant son ambassadeur à Beyrouth et en interdisant toutes les importations libanaises, avant d'être rapidement suivie par les Emirats, le Koweït et Bahreïn.