Damas accuse «Israël» d’avoir assassiné un responsable syrien près du Golan occupé
Par AlAhed avec sites web
Le gouvernement syrien a condamné, samedi soir, «Israël» qui aurait tué un agent des renseignements syriens le long de la frontière avec le plateau du Golan occupé.
«Le cabinet a souligné dans un communiqué que ces actes terroristes ne feront que renforcer la détermination des Arabes syriens à poursuivre la résistance à l’égard de l’occupant pour libérer le Golan syrien», a fait savoir l’agence officielle syrienne SANA.
Le cabinet a «condamné cet acte lâche et criminel», a continué le communiqué de SANA.
Dans la journée de samedi, les médias syriens avaient annoncé que l’armée d’occupation israélienne avait abattu un ancien prisonnier sécuritaire, Midhat as-Saleh, dans la ville d’Ain Eltinah.
As-Saleh avait fui en Syrie il y a plusieurs années, il avait intégré le Parlement et menait des missions de renseignement contre l’entité sioniste dans les services syriens, selon des informations.
SANA a indiqué qu’as-Saleh avait essuyé des coups de feu et qu’il n’y avait pas eu de frappe aérienne.
Selon Al-Jazeera, «il aurait été abattu par un sniper israélien alors qu’il se tenait aux abords de son domicile, à proximité de la frontière avec Israël».
L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire, fidèle à sa politique consistant à garder le silence concernant les actions spécifiques menées en Syrie à l’exception de celles qui sont effectuées en représailles à des attaques émanant du pays.
As-Saleh, originaire du village druze de Majdal Shams, sur le Golan occupé, avait été emprisonné en «Israël» pour des «crimes sécuritaires».
Il avait passé douze ans derrière les barreaux et avait été libéré en 1997.
Il avait ensuite fui en Syrie, il avait intégré le Parlement syrien – il avait notamment été chef du «portefeuille du plateau du Golan», selon les médias syriens.
Ces dernières années, il avait travaillé dans les services de renseignement syriens, se focalisant sur les initiatives prises par le pays pour regagner le plateau du Golan qui avait été occupé par «Israël» en 1967 avant d’être «officiellement annexé» en 1981.
As-Saleh, dans le passé, avait œuvré à recruter des habitants de Majdal Shams – une ville occupée dont les résidents refusent généralement la «citoyenneté israélienne» et qui restent souvent fidèles à Damas – pour servir le gouvernement syrien et rassembler des renseignements sur l’ennemi israélien.