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56 victimes en 2021… 40 autres attendent la mort: L’Arabie saoudite exécute les gens dans le silence

56 victimes en 2021… 40 autres attendent la mort: L’Arabie saoudite exécute les gens dans le silence
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Par Al-Akhbar, Traduit par AlAhed

Le nombre de l’application des peines de morts en Arabie saoudite s’est élevé à 56 exécutions en 2021, alors que 40 détenus sont encore menacés par la peine capitale, y compris des mineurs.

Ces faits ont eu lieu en dépit des promesses faites par les autorités, de «réformer» la politique du meurtre. Cependant, les autorités saoudiennes ont évité les exécutions collectives, pour adopter les exécutions individuelles, dans le silence et à périodes séparées, afin d’éviter les vagues de colère.

En effet, les autorités saoudiennes ont mis à mort le 15 octobre, le jeune homme Mouslem Al-Mohsen, soudainement et sans en informer ses proches. Cette exécution est survenue un mois après celle du jeune Adnane Al-Chourafaa, le 6 septembre dernier.

Ainsi, le nombre des détenus exécutés depuis le début de 2021, est monté à 56, y compris 7 peines de mort punitives, des décisions prises selon l’avis du juge, non en vertu des règles du système judiciaire, alors que les autres arrêts judiciaires ont été émis au terme de procès peu fiables.

En juin 2021, l’Arabie saoudite a exécuté le mineur Moustapha Al-Darwiche, contrairement à ses engagements de cesser l’exécution des mineurs, contraints à reconnaitre des accusations sous la torture.

En août, les autorités ont achevé le jeune homme Ahmad Ben Saïd Al-Janbi, bien qu’il ne soit pas accusé de meurtre, mais plutôt de participer à des manifestations opposées au régime, sachant qu’Al-Janbi ignorait toutes les données et détails de son procès.

Le mois suivant, le jeune ingénieur Adnane Ben Moustapha Al-Chorafa a été égorgé. Avant que son sang ne sèche, Mouslem Al-Mohsen a été tué de la même manière. Par l’épée, bien que l’accusation du meurtre n’a pas été prouvée. L’accusation a été remplacée par une autre : conduire le motocycle de l’accusé de meurtre.

Comme toujours, les proches de tous ceux qui ont été exécutés ont été privés de faire les adieux à leurs fils. Ils ont même été informés du meurtre de leurs fils par les médias.

Ces familles ont également été privées des corps de leurs fis, qui ont rejoint 100 autres dépouilles détenues par les autorités.

Interviewés par le quotidien Al-Akhbar, des sources civiles ont estimé que «le pouvoir de Mohammad Ben Salam, refuse la livraison des corps des exécutés à leurs parents, par crainte de révéler les violations et la torture commis contre ces victimes lors des interrogatoires.

Ces sources ont mis en garde contre le vol des organes de ces personnes, après la décapitation.

Tous ces évènements sont survenus après plusieurs mois durant lesquels les autorités saoudiennes se sont employées à embellir leur visage quant aux droits de l’Homme et d’éloigner la tare du meurtre.

La soi-disant «instance gouvernementale des droits de l’Homme» avait publié en janvier 2021, un communiqué, qui explique la baisse du nombre des verdicts de mort en 2020, par la réforme du système de la justice pénale et la cessation des verdicts de peine capitale dans les crimes de drogues.

En février 2021, l’Arabie a annoncé de nouvelles législations, notant que ces dernières développeront l’environnement des lois et contribueront à la stabilité de la référence judiciaire, limitant ainsi l’individualisme dans l’émission des sentences.

Le communiqué a expliqué que ces règlements «sont un projet de système de statut personnel, un projet de système de transactions civiles, un projet de système pénal pour les peines punitives et un projet de système de preuves».

Mais toutes ces promesses, semble-t-il, sont restées dépendantes des discours de Ben Salman, car les exécutions effectuées cette année, qui n'est pas encore terminée, ont atteint le double de ceux de l’année dernière, ce qui prouve la difficulté de se débarrasser de cette politique, ou au moins de la «raffiner», pour la rendre moins abusive.

Ce qui est remarquable, cependant, c'est le renoncement aux exécutions collectives, comme fut le cas en 2016 et avril 2019, au profit d'exécutions individuelles à intervalles intermittents.

Les sources expliquent que cette nouvelle approche a pour but d’éviter les larges réactions, dont les cérémonies religieuses d’adieux aux martyrs.

«En effet, Ben Salamane qui cherche à éviter tout obstacle sur son chemin vers le trône, estime que les exécutions individuelles peuvent se dérouler plus facilement que les exécutions collectives, et qu'il est donc plus facile d'absorber les critiques qui seront formulées à leur encontre», a jugé la source.

Dans le même contexte, l’organisation euro-saoudienne pour les droits de l’Homme a dernièrement mis en garde du fait que Riyad, passée des exécutions collectives aux exécutions individuelles, tente de contenir la fermeté des critiques adressées à son encontre dans les dernières années, par le recours à des changements dans la méthode de l’application de la peine de mort.

Cette organisation a averti de la montée des nombres des exécutions, qui menacent à l’heure actuelle 40 détenus, y compris des mineurs.

 

 

 

 

 

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