Le Qatar travaille avec les talibans pour rouvrir l’aéroport de Kaboul
Par AlAhed avec AFP
Le Qatar travaille avec les talibans pour la réouverture de l'aéroport de Kaboul «dès que possible», a indiqué jeudi le ministre des Affaires étrangères, tout en précisant qu'«aucun accord» n'avait encore été conclu sur cette question.
«Nous resterons confiants quant à la possibilité de gérer les opérations dès que possible», a déclaré Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani lors d'une conférence de presse à Doha.
«Il n'y a pas encore d'accord», a-t-il toutefois précisé.
«Nous sommes toujours au stade de l'évaluation. Il n'y a pas d'indication claire sur la date à laquelle il sera pleinement opérationnel mais nous travaillons dur», a ajouté le ministre qatari dont le pays entretient des liens étroits avec les talibans qui a pris le pouvoir à Kaboul le 15 août.
«Il est très important que les talibans démontrent leur engagement de fournir un passage sûr (pour sortir du pays) et la liberté de mouvement pour le peuple afghan» a-t-il poursuivi, précisant que les discussions incluaient aussi la Turquie, «si elle peut fournir une assistance technique à ce stade».
«Nous espérons avoir de bonnes nouvelles dans les prochains jours», a encore dit le ministre.
Une relation spéciale avec les talibans
Le Qatar, qui a envoyé mercredi 1er septembre un Boeing C-17A Globemaster à Kaboul, est actuellement au cœur des attentions de la communauté internationale pour sa capacité à communiquer avec les nouveaux maîtres de Kaboul.
Ce riche pays du Golfe avait en outre joué le rôle de médiateur dans le processus de paix entre le gouvernement afghan et les talibans avant la prise du pouvoir par les extrémistes.
Les talibans ont fêté mardi 31 août leur victoire en Afghanistan au lendemain du départ des derniers soldats américains.
Ce retrait a mis fin à 20 ans d'une guerre déclenchée par l'intervention d'une coalition internationale menée par les États-Unis pour chasser les talibans du pouvoir, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain.
Le retour des talibans au pouvoir a obligé les Occidentaux à évacuer dans la précipitation depuis l'aéroport de Kaboul leurs ressortissants et des Afghans susceptibles de subir des représailles de la part des talibans, notamment pour avoir travaillé pour les forces étrangères.