Accueilli en héros, le judoka algérien Fethi Nourine se dit «fier» d’avoir boycotté un adversaire israélien
Par AlAhed avec AFP
Le judoka Fethi Nourine a été accueilli en héros à Alger, où il est rentré après avoir quitté les Jeux olympiques de Tokyo sur un forfait, ou plus précisément un boycott, celui de son adversaire israélien Tohar Butbul, par solidarité pour la cause palestinienne. Celui-ci s’en est dit «fier».
Il a été porté sur les épaules à son retour du Japon à Alger, sous les applaudissements et les chants en hommage aux martyrs palestiniens.
M. Nourine a été suspendu par la Fédération internationale de judo (IJF) et son accréditation lui a été retirée. Il est rentré jeudi en Algérie.
«J’ai été choqué quand j’ai vu que le tirage au sort m’opposait au judoka de l’entité sioniste, que je n’attendais pas, mais je n’ai pas hésité à prendre la décision de me retirer», a-t-il expliqué à son arrivée aux médias algériens.
«Cette décision m’honore»
«J’ai pris la décision avec mon entraîneur (Amar Benikhlef) et j’en suis fier», a affirmé le judoka algérien, depuis l’aéroport.
«Cette décision m’honore d’abord et honore ma famille, le peuple algérien et l’Etat algérien, car le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que nous ne bénissons pas la normalisation (avec «Israël») et que nous soutenons la cause palestinienne», a-t-il souligné.
«Je suis heureux d’avoir mis en colère l’entité sioniste et d’avoir reçu des messages (de soutien) du monde arabe et islamique», a ajouté M. Nourine.
Ce n’est pas la première fois que Fethi Nourine se retire d’une compétition pour ces raisons. Il avait également agi de la sorte lors des Mondiaux 2019 de Tokyo.
Depuis son indépendance en 1962, l’Algérie a pris fait et cause pour «le droit des peuples à l’autodétermination», en particulier celui des Palestiniens, dont elle est un des soutiens historiques.