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La Grèce, Chypre et la Jordanie veulent un «règlement juste sur le problème chypriote»

La Grèce, Chypre et la Jordanie veulent un «règlement juste sur le problème chypriote»
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Par AlAhed avec AFP

Les dirigeants de la Grèce, de Chypre et de la Jordanie, réunis en sommet trilatéral mercredi à Athènes, ont fait le vœu d'un «règlement juste, complet et viable du problème chypriote», après les récentes déclarations controversées de la Turquie.

Le sommet trilatéral a réuni le roi Abdallah II de Jordanie, le président chypriote Nicos Anastasiades et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Dans une déclaration commune diffusée après le sommet, les trois dirigeants «insistent sur leur soutien à un règlement juste, complet et viable du problème chypriote, en accord avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et le droit international».

Cette rencontre «reflète l'engagement de nos pays à promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans notre grande région», a déclaré M. Mitsotakis en préambule.

«Nous sommes des Nations qui partageons la Méditerranée orientale et je crois que nous allons continuer à jouer un rôle vital et à approfondir notre coopération», a souligné de son côté le roi Abdallah II de Jordanie.

Cette réunion intervient après l'annonce, la semaine dernière, du président turc Recep Tayyip Erdogan et du leader chypriote turc Ersin Tatar de rouvrir la ville fantôme chypriote de Varosha, en violation de la résolution du Conseil de Sécurité des Nations unies.

L'ancienne cité balnéaire est abandonnée depuis l'invasion de l'île par la Turquie en 1974.

M. Mitsotakis a qualifié les récents développements à Chypre de «déplorables».

Mardi, l'Union européenne condamnait, dans une déclaration commune, «les mesures unilatérales prises par la Turquie» et ses «annonces inacceptables», en appelant le président Erdogan à revoir ses plans.

La coopération trilatérale entre la Grèce, Chypre et la Jordanie a débuté en 2018.

La Grèce et Chypre ont entrepris ces dernières années de développer leurs alliances de coopération trilatérale et multilatérale dans la région, en gardant un œil sur la Turquie.

Les relations entre la Grèce et la Turquie se sont détériorées l'été dernier après une confrontation au sujet des gisements de pétrole en Méditerranée orientale.

La Grèce a également accusé la Turquie d'orchestrer les tentatives d'entrée en Europe de milliers de demandeurs d'asile en mars 2020.

Les deux rivaux ont tenté d'apaiser leurs relations en juin lors d'une rencontre entre MM. Mitsotakis et Erdogan en juin.

Les deux pays alliés au sein de l'OTAN ont accepté de «laisser derrière eux les tensions de 2020, malgré les profonds désaccords qui existent», ont rapporté alors les autorités grecques.

Mais malgré un calme relatif en Méditerranée durant cette période estivale, un regain de tension est apparu, quand la République turque de Chypre-Nord - autoproclamée en 1983, uniquement reconnue par Ankara - a annoncé le 20 juillet la réouverture de Varosha, ville fantôme symbole de la division de cette île, ce qui constitue une ligne rouge pour le gouvernement chypriote-grec.

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