Merkel reçue à la Maison Blanche, Biden consolide la relation avec Berlin
Par Reuters
Le président américain Joe Biden accueille jeudi la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison Blanche, les deux pays espérant reconstruire une relation fortement détériorée sous l'ancien président Donald Trump, avant la fin du mandat de la chancelière en septembre.
Les États-Unis et l'Allemagne sont des alliés clés au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), mais sont en désaccord sur une série de dossiers difficiles, notamment le gazoduc Nord Stream 2 en cours de construction entre la Russie et l'Allemagne, dont Washington craint qu'il n'accroisse la dépendance de l'Europe au gaz russe.
Des divergences existent également sur le commerce avec la Chine, les restrictions imposées aux voyageurs européens pour se rendre aux États-Unis et sur l'opposition de l'Allemagne à des dérogations temporaires aux brevets visant à accélérer la production du vaccin COVID-19.
Joe Biden, 78 ans, et Angela Merkel, 66 ans, sont en revanche d'accord sur une série de questions plus générales: ils discuteront probablement de la nécessité d'unir leurs forces pour lutter contre les menaces pesant sur la démocratie dans le monde, de contrer les cyberattaques et l'agression territoriale de la Russie en Europe de l'Est, ont indiqué des responsables des deux gouvernements.
La fin de la pandémie et la lutte contre le changement climatique seront également évoqués, ont-ils ajouté.
La visite d'Angela Merkel jeudi, la première d'un dirigeant européen depuis que Joe Biden a pris ses fonctions en janvier, comprend un petit-déjeuner avec la vice-présidente Kamala Harris, un entretien en tête-à-tête avec Joe Biden et un dîner offert par le couple Biden à la Maison-Blanche. La chancelière prononcera également un discours après avoir reçu un diplôme honorifique de la School of Advanced International Studies de l'université Johns Hopkins.
Malgré la fin du mandat d'Angela Merkel en septembre, John Emerson, un ancien ambassadeur en Allemagne sous l'administration de Barack Obama, a déclaré que la relation restait "indispensable" pour Washington compte tenu du rôle de l'Allemagne en tant que première économie d'Europe et alliée de l'Otan.