Syrie: les groupes de la résistance répliquent aux raids américains en ciblant une de leurs bases
Par AlAhed avec AFP
Des groupes de la résistance pro-iraniens ont tiré des obus lundi soir sur une base américaine dans l'est de la Syrie, au lendemain de raids américains contre des membres de la résistance irakienne en Irak et en Syrie.
Lundi soir, les groupes de la résistance ont tiré plusieurs obus sur une base militaire américaine dans le champ pétrolifère d'Al-Omar, près de Deir Ezzor, une ville située non loin de la frontière irakienne, provoquant des dégâts matériels mais sans faire de victimes, a dit «l'Observatoire syrien des droits de l'Homme» (OSDH).
L'agence officielle syrienne Sana a également fait état de tirs de «missiles» ayant «visé la base militaire des forces d'occupation américaines» à Al-Omar, sans en préciser l'origine.
«A environ 19H44 heure locale (16H44 GMT), les forces américaines en Syrie ont été attaquées par plusieurs roquettes. Il n'y a pas de blessés et les dégâts sont en cours d'évaluation», a précisé sur Twitter le porte-parole de la soi-disant «coalition internationale anti-Daech», Wayne Marotto.
Des avions de la coalition menée par Washington survolaient la zone, a précisé «l'OSDH», où plusieurs groupes étrangers de l’axe de la résistance, notamment irakiens, combattent au côté des forces gouvernementales syriennes.
«La coalition a répliqué par des tirs à l'artillerie lourde sur la ville d'Al-Mayadine», contrôlée par les forces loyales près de Deir Ezzor, a précisé à l'AFP le directeur de «l'Observatoire», Rami Abdel Rahmane.
L'agression américaine est la deuxième du genre en Syrie depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Joe Biden.
Selon le Hachd al-Chaabi, quatre combattants ont été tombés en martyr. Tandis que «l'Observatoire syrien des droits de l'homme» (OSDH) a indiqué que les raids ont coûté la vie à au moins sept combattants près de Boukamal (est de la Syrie).
Les combattants «remplissaient leur mission habituelle visant à empêcher l'infiltration» de terroristes venus de Syrie, avait indiqué le Hachd al-Chaabi, assurant qu'ils «n'étaient impliqués dans aucune activité hostile à la présence étrangère en Irak».
«Nous vengerons le sang de nos martyrs (...) Nous avons déjà dit que nous ne resterions pas silencieux face à la présence des forces d'occupation», avait menacé le Hachd.