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Iran: la centrale nucléaire de Bouchehr à l’arrêt après une «défaillance technique»

Iran: la centrale nucléaire de Bouchehr à l’arrêt après une «défaillance technique»
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Par AlAhed avec AFP

La seule centrale nucléaire d'Iran, à Bouchehr, dans le sud du pays, est à l'arrêt lundi pour «quelques jours» après une «défaillance technique» de nature non précisée signalée par l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

«A la suite d'une défaillance technique à la centrale de Bouchehr (...) celle-ci a été temporairement arrêtée et déconnectée du réseau électrique national», a indiqué l'OIEA dans un court communiqué publié dans le nuit de dimanche à lundi.

«Naturellement, après que cette défaillance technique aura été corrigée, la centrale sera rebranchée au réseau électrique national, dans quelques jours», ajoute le court communiqué.

Dotée d'un réacteur de 1.000 MW, la centrale a été construite par la Russie et a été mise en service en 2013.

20 centrales nucléaires

Selon la compagnie nationale de distribution d'électricité, la centrale de Bouchehr fait l'objet de travaux de «réparations» de nature non précisée qui pourraient durer jusqu'à la fin de la semaine, soit vendredi en Iran.

La compagnie a appelé les Iraniens à limiter leur consommation afin de ne pas saturer le réseau en cette période de fortes chaleurs.

En mai, Téhéran et plusieurs grandes villes iraniennes avaient été soumises à des coupures d'électricité en boucle, que les médias locaux avaient attribuées à une forte sécheresse ayant entamé le capital de production d'énergie hydraulique du pays, et à une forte demande de courant pour des activités énergivores de minage informatique.

Le président Hassan Rohani a indiqué fin mai que ces activités de «minage de cryptomonnaies» avaient été interdites jusqu'à la fin de l'été.

En 2016, des entreprises russes et iraniennes ont commencé à construire deux réacteurs de 1.000 MW supplémentaires à Bouchehr.

Important producteur de pétrole et de gaz, la République islamique souhaite bâtir 20 centrales nucléaires à terme afin de diversifier ses ressources énergétiques, afin d'être moins dépendante des énergies fossiles pour sa consommation intérieure.

Après des années de tensions autour de son programme atomique, l'Iran a conclu à Vienne en 2015 un accord avec la communauté internationale offrant à la République islamique un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique, et d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l'ONU.

Mais l'accord a été torpillé en 2018 par la décision de l'ex-président américain Donald Trump de s'en retirer et de rétablir les sanctions américaines que l'accord avait permis de lever.

Des négociations sont en cours à Vienne pour tenter de sauver l'accord en réintégrant les Etats-Unis.

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