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«Israël»: Bennett doit former un «gouvernement d’union» avec Lapid, Netanyahu réagit

«Israël»: Bennett doit former un «gouvernement d’union» avec Lapid, Netanyahu réagit
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 3 années
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Par AlAhed avec sites web

Le chef du parti «Yamina» Naftali Bennett a annoncé dimanche soir son intention de former un «gouvernement d'union nationale» avec Yaïr Lapid, le chef du parti centriste «Yesh Atid», et donc rejoindre la coalition anti-Netanyahu.

«J'annonce que je vais tout faire pour former un gouvernement d'union avec mon ami Yaïr Lapid», a déclaré Bennett qui cultivait depuis plusieurs semaines le mystère sur son intention de joindre ou non le chef de l'opposition qui tente de former un «gouvernement d'union nationale» pour mettre fin au règne de Netanyahu.

Il a affirmé que, contrairement à ce que Benjamin Netanyahu soutient, il n'a pas la possibilité de former un «gouvernement de droite».

«Il n'y a pas de gouvernement de droite... Quatre élections et 2 mois ont prouvé qu'il n'y a pas de gouvernement de droite dirigé par Netanyahu... C'est soit des cinquièmes élections, soit un gouvernement d'unité», a-t-il affirmé.

«Ce gouvernement ne fonctionnera que si nous nous serrons les coudes... Nous rétablirons l'unité... l'arme secrète d'Israël depuis sa fondation», a-t-il estimé.

«Personne ne devra renoncer à son idéologie, mais tous devront reporter la réalisation de certains de leurs rêves. Nous nous concentrerons sur ce qui peut être réalisé, plutôt que de nous disputer sur ce qui ne peut pas l'être», a-t-il encore ajouté.

Pas un «gouvernement de gauche»

Naftali Bennett a qualifié de mensonge les insinuations selon lesquelles il s’agit d’un «gouvernement de gauche».

«La vérité est qu'il est un peu plus à droite que le gouvernement actuel. Il suffit de regarder la liste des ministres», a-t-il dit.

«La gauche fait des concessions non négligeables - en me donnant à moi, ancien chef du Conseil des implantations, le poste de Premier ministre, et à mon ami Gideon Saar, fermement de droite, le poste de ministre de la Justice», a-t-il ajouté.

Pour former un gouvernement, Yaïr Lapid, à la tête du parti «Yesh Atid» («Il y a un futur»), doit réunir les soutiens de 61 députés. Avec l'appui de la gauche, du centre et de deux formations de droite, il rassemble 51 voix, jusqu'au ralliement de Bennett.

Ce dernier, à la tête de la formation «Yamina» («A droite»), avait remporté sept sièges aux législatives du 23 mars, les quatrièmes en deux ans. Mais un de ses membres avait annoncé son refus de soutenir le camp anti-Netanyahu.

Avec six appuis supplémentaires, le bloc «du changement» compte sur les partis arabes pour rallier quatre députés.

«Naftali Bennett ne se préoccupe que de lui-même»

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi dimanche soir à l'annonce de Naftali Bennett.

«Bennett se moque des électeurs, avec ses slogans vides; il avait signé un contrat avant les élections pour dire "je ne permettrai pas à Yaïr Lapid d'être Premier ministre car cela va à l'encontre de mes valeurs". Aujourd'hui ses valeurs ont volé en éclat, il a fait volte-face à plusieurs reprises et a retourné sa veste», a-t-il dit.

«Durant l'opération "Gardien du mur", il a trompé les électeurs de droite pour les faire passer à gauche. Au lieu de créer un gouvernement dangereux pour Israël, on peut former un bon gouvernement pour le pays avec en Premier ministre Gideon Saar, puis moi-même, puis Naftali Bennett dans un accord de rotation. Nous nous sommes mis d'accord là-dessus, car nous savons qu'un gouvernement de gauche serait pire», a poursuivi Netanyahu.

Et de souligner: «Naftali Bennett affirme qu'il ne faut pas de nouvelles élections car il sait qu'il n'atteindrait pas le seuil d'éligibilité, n'ayant pas respecté ses promesses. Il ne se préoccupe que de lui-même».

«Un gouvernement de gauche est dangereux pour la sécurité du pays. Ils appellent ce gouvernement de gauche un gouvernement d'union. Mais il n'en est rien. Ils veulent faire passer des lois qui me visent de crainte que je ne remporte les prochaines élections. C'est un gouvernement opportuniste et faible et nous n'avons pas le droit de le laisser se former», a-t-il conclu.

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