Syrie: Poutine dit à Assad que sa réélection confirme son «autorité politique»
Par AlAhed avec agences
Le président russe Vladimir Poutine a félicité vendredi Bachar al-Assad pour sa victoire à l'élection présidentielle en Syrie, lui affirmant dans un télégramme que sa victoire confirmait sa «haute autorité politique».
«Les résultats du vote ont pleinement confirmé votre haute autorité politique et la confiance de vos concitoyens», a déclaré M. Poutine selon un communiqué du Kremlin, ajoutant que le chef d'Etat avait permis aux yeux des Syriens «la stabilisation rapide de la situation» dans le pays en guerre.
Le ministère russe des Affaires étrangères a salué vendredi la victoire «convaincante» de M. Assad à la présidentielle en Syrie, dénonçant en outre les critiques occidentales à l'égard de son allié.
La «victoire convaincante du chef de l'Etat en exercice» est, selon un communiqué de la diplomatie russe, «un pas important pour renforcer la stabilité» de la Syrie.
Bachar al-Assad a été réélu jeudi président de la Syrie pour un quatrième mandat lors d'un scrutin tenu dans les régions sous contrôle du gouvernement.
Lors d'une conférence de presse en soirée, le président du Parlement Hammoud Sabbagha a annoncé que M. Assad avait été réélu avec 95,1% des voix.
Selon M. Sabbagha, 14,2 millions de personnes ont participé au scrutin, sur les 18,1 millions appelés théoriquement à voter, soit un taux de participation de 76,64%.
Deux personnalités l'ex-ministre et parlementaire Abdallah Salloum Abdallah et un membre de l'opposition, Mahmoud Mareï ont remporté respectivement 1,5% et 3,3% de voix.
Au pouvoir depuis l’an 2000, succédant à son père Hafez, M. Assad avait fustigé mercredi les Occidentaux, Washington et les Européens jugeant que l'élection n'était pas libre.
En 2014, il avait obtenu plus de 88% des voix selon les résultats officiels.
Dans un pays aux infrastructures en ruines, Bachar al-Assad se présente comme l'homme de la reconstruction, après avoir enchaîné depuis 2015 les victoires militaires avec l'appui de ses alliés, la Russie et l'Iran, reprenant les deux-tiers du territoire.
L'élection est intervenue en plein marasme économique, avec une dépréciation historique de la monnaie, une inflation galopante, et plus de 80% de la population vivant dans la pauvreté selon l'ONU.
La Syrie, tout comme M. Assad lui-même, est la cible de sanctions internationales. Et les besoins pour la reconstruction sont titanesques.
Un récent rapport de l'ONG World Vision évalue à plus de 1.200 milliards de dollars (un peu plus de 1.000 milliards d'euros) le coût économique de la guerre.