Le chef du Hamas à Gaza menace de reprendre les combats si «Israël» viole Al-Aqsa

Par AlAhed avec sites web

Le chef du Hamas à Gaza a déclaré mercredi à des journalistes palestiniens que les combats entre le Hamas et «Israël» pourraient reprendre si la mosquée Al-Aqsa à Al-Qods occupée venait à être violée par les forces de l’occupation israéliennes.

«L’occupation doit le savoir, Al-Aqsa a des hommes qui la défendront», indique Sinwar.

«Ce qui s’est passé [les 11 jours de guerre] n’est qu’un exercice de ce qui arrivera si Israël viole la mosquée d’Al-Aqsa», souligne Sinwar, qui a salué la mobilisation des Palestiniens à Al-Qods occupée pour défendre Al-Aqsa et le quartier du Sheikh Jarrah.

«Il était clair pour nos services de renseignement militaire qu’il s’agissait d’une tromperie, et qu’il n’y avait pas d’incursion terrestre», a aussi déclaré Sinwar au sujet d’une information relayée par l’armée lors de l’offensive israélienne sur Gaza, qu’«Israël avait envoyé des forces terrestres dans Gaza afin de l’inciter à envoyer ses hommes dans les tunnels d’attaques du métro».

Sinwar a en outre affirmé qu’il y a 10 000 combattants kamikazes en «Israël» prêts à répondre à toute violation israélienne à Al-Qods.

Il a estimé que les Palestiniens issus des Territoires occupés en 1948 «ont prouvé que la soi-disante ‘israélisation’, la tentative de les transformer en citoyens israéliens plutôt qu’en palestiniens, et la ‘coexistence’ sont tombées une bonne fois pour toutes».

«Le plus grand cadeau qu’Israël puisse me faire est de m’assassiner», a-t-il enfin dit. «Je préfère mourir martyr d’un F-16 que mourir du coronavirus ou d’une [autre] maladie.»

Nous disposons de ressources financières suffisantes

Dans un communiqué au sujet de la reconstruction de la bande, Sinwar a déclaré mercredi que le mouvement du hamas «facilitera la tâche à tout le monde, et nous veillerons à ce que le processus soit transparent et équitable, et que chacun soit sûr qu’aucun centime (des fonds de reconstruction) n’ira au Hamas.»

«Nous disposons de ressources financières suffisantes… dont une grande partie provient de l’Iran, et une autre partie provient de donateurs arabes et musulmans et de personnes libres du monde entier qui sont solidaires de notre peuple et de ses droits», a-t-il ajouté.

«Nous sommes les hommes de Mohammad Deif»

Après 11 jours d’un conflit armé avec «Israël», le mouvement palestinien du Hamas a remporté la victoire après le cessez-le-feu conclu sous l’égide de l’Égypte.

Le Hamas a renforcé son arsenal en dépit des restrictions sécuritaires israéliennes sur la bande et il a gagné le scrutin populaire que Mahmoud Abbas avait annulé car ce dernier savait qu’il allait le perdre – devenant de facto le représentant des Palestiniens, ici et pour la diaspora bien active, comme les manifestations de la Naqba anti-«Israël» l’ont montré à travers le monde.

Pendant le conflit déclenché le 10 mai suite au tirs de roquettes sur la capitale israélienne par le Hamas, plus de 4 300 roquettes ont été tirées par le Hamas, le Jihad islamique, un autre groupe palestinien de résistance soutenu par l’Iran à Gaza.

Le chef de la branche politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a lui aussi remercié l’Iran pour les fonds et les armements fournis à son groupe, et affirmé avoir déjoué les tentatives israéliennes de s’intégrer dans le monde arabe via les différents accords de normalisation conclus notamment avec les pays du Golfe.

«Cette bataille a détruit le projet de ‘coexistence’ avec l’occupation israélienne, ou le projet de ‘normalisation’ avec Israël», a commenté Haniyeh suite au cessez-le-feu.

Haniyeh a juré de continuer à focaliser les efforts du groupe sur l’Esplanade des mosquées, «jusqu’à la libération de la mosquée al-Aqsa».

Dans des vidéos diffusées sur les médias sociaux le 21 mai, des centaines de Palestiniens à l’intérieur d’Al-Aqsa ont été entendus en train de scander «Nous sommes les hommes de Mohammad Deif», en soutien au chef de l’aile armée du Hamas, surnommé «l’insaisissable».

Dans un mouvement de protestation qui a eu lieu toujours le 21 mai sur la place Al-Manara de Ramallah cette fois, des dizaines de drapeaux verts arborant une calligraphie en arabe ont pu être remarqués. Ces drapeaux sont souvent utilisés par les partisans du Hamas.

Les manifestants ont scandé des slogans saluant à leur tour Mohammad Deif, au cœur de la Cisjordanie occupée. «Sabre contre Sabre, nous sommes les hommes de Deif», ont-ils répété, affirmant que la nouvelle orientation des Palestiniens est la résistance armée jusqu’à la libération de la Palestine.