Des élus démocrates tentent de bloquer une vente d’armes à «Israël»
Par AlAhed avec AFP
«Alors que de nombreuses voix, y compris celle du président (américain) Biden, soutiennent un cessez-le-feu, nous ne devrions pas envoyer des armements “d’attaque directe” au premier ministre (israélien) Netanyahu pour prolonger la violence», a écrit Alexandria Ocasio-Cortez, l’élue démocrate de la Chambre des représentants dans un communiqué.
«La triste vérité c’est que ces armes sont vendues par les États-Unis à Israël en sachant parfaitement que la grande majorité sera utilisée pour bombarder Gaza», a renchéri Rashida Tlaib, une élue de la Chambre d’origine palestinienne.
Le Congrès a été officiellement informé le 5 mai d’une vente d’armes destinée au ministère israélien de la Guerre d’un montant de 735 millions de dollars. Selon les règles parlementaires, les élus ont jusqu’à ce jeudi pour présenter une résolution s’y opposant, et l’approuver.
Mais les chefs démocrates, qui ne soutiennent pas cette résolution, n’ont pas fixé de date pour un vote.
Une grande majorité des Américains juifs se disent démocrates et le parti a traditionnellement soutenu «Israël», hormis quelques rares voix critiques.
L’agression israélienne en cours contre Gaza a toutefois réveillé de nouvelles critiques envers «Israël» chez les démocrates modérés. Mais la dernière initiative des progressistes reste pour l’instant circonscrite à la gauche du parti.
Certains démocrates modérés avaient envisagé en début de semaine de demander un report de cette vente d’armes, mais ils se sont finalement ravisés.
Les républicains, eux, ont encore affiché un soutien sans faille envers «Israël» mercredi. Plusieurs sénateurs ont ainsi exhorté, lors d’un discours, «Joe Biden et son administration à défendre notre allié Israël».
L’un d’eux, le conservateur Ted Cruz, a vivement critiqué sur Twitter l’initiative des élues progressistes, en affirmant qu’elles visaient «une promotion pour passer de porte-parole du Hamas à ministres de la Défense du Hamas».
Joe Biden a durci le ton mercredi avec Benjamin Netanyahu, en appelant à une désescalade dès «aujourd’hui» en vue d’un cessez-le-feu.