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Coronavirus: peur du variant indien à Londres, l’Unicef plaide pour les dons de vaccins

Coronavirus: peur du variant indien à Londres, l’Unicef plaide pour les dons de vaccins
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Par AlAhed avec AFP

L'Angleterre franchit lundi une étape majeure de son déconfinement, deux jours avant la France, malgré l'inquiétude face au variant indien tandis que la pandémie de Covid-19 continue de progresser en Inde, menacée en outre par un violent cyclone.

Les Anglais pourront désormais dîner à l'intérieur d'un restaurant, aller au pub ou assister à un match de foot au stade. Les retrouvailles à la maison sont de nouveau autorisées - mais limitées à six personnes ou deux foyers maximum -, de même que les vacances à l'étranger, même si seules quelques destinations sont exemptées de quarantaine au retour.

Pays le plus meurtri d'Europe par la pandémie de coronavirus avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a vu sa situation sanitaire nettement s'améliorer après un strict confinement durant l'hiver et une campagne de vaccination menée tambour battant qui a englobé près de 40 % de la population adulte.

Peur du variant indien à Londres

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué ce nouveau «jalon», mais a appelé à l'aborder avec «une grande dose de précaution». Il a souligné que la propagation du variant indien était placée «sous étroite surveillance» et que des «mesures rapides» étaient prises pour le contrer.

Le nombre de cas attribués au variant B1.617.2 au Royaume-Uni a plus que doublé en une semaine, à plus de 1.300 la semaine dernière.

S'il s'avère très contagieux, la levée de presque toutes les restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin, pourrait être remise en question, a indiqué le dirigeant conservateur.

Des vacances au Portugal

Après le Royaume-Uni, le Portugal autorisera à partir de lundi les touristes en provenance de la plupart des pays européens, a annoncé samedi le ministère de l'Intérieur portugais.

Parallèlement des centaines de personnes, majoritairement sans masque, se sont rassemblées samedi à Lisbonne pour protester contre les règles sanitaires pour lutter contre la propagation du coronavirus et défendre «les libertés individuelles».

Libertés retrouvées en France

La France est elle aussi à l'aube d'une semaine de libertés retrouvées, au moment où l'épidémie ralentit et où la campagne de vaccination atteint les 20 millions de premières injections.

A partir de mercredi, le couvre-feu sera repoussé de 19h à 21h et ce sera l'heure des réouvertures, avec une jauge réduite, des cinémas, des musées, des théâtres, des parcs zoologiques, des bibliothèques et de l'ensemble des commerces.

Quant aux bars et restaurants, seules leurs terrasses seront autorisées, à 50 % de leur capacité et avec des tables de six maximum.

Côté épidémie, les signes sont encourageants, avec un nombre de malades du Covid en services de réanimation en baisse continue (4.255 dimanche, contre 5.005 une semaine plus tôt) et un nombre de contaminations en baisse également.

Mais si la courbe s'inversait de façon inquiétante, le président Emmanuel Macron a prévenu que des «freins d'urgence» pourraient être activés, alors que le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a souligné que le pays n'était pas «à l'abri» d'une quatrième vague.

Au stade en Espagne

Plus d'un an après l'arrivée de la pandémie de Covid-19 en Espagne, le public a enfin fait son retour dans les stades de Liga: les enceintes de Valence et de Villarreal ont accueilli un nombre limité de supporters dimanche pour l'avant-dernière journée de championnat.

A Valence, chaque supporter a vu sa température contrôlée à l'entrée du stade et doit obligatoirement porter un masque de type FFP2 tant qu'il est à l'intérieur de l'enceinte.

Retourner en Algérie

L'Algérie va pour sa part rouvrir partiellement ses frontières à partir du 1er juin, après plus d'un an de fermeture en raison de la pandémie de coronavirus, a annoncé dimanche la présidence dans un communiqué.

La fermeture prolongée des frontières avait déclenché des mouvements de protestation, sinon de colère, au sein de la nombreuse diaspora algérienne, en particulier en France.

Approche du cyclone

La pandémie de coronavirus continue par ailleurs de faire des ravages en Inde, où les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force et l'oxygène et les médicaments manquent.

Le vaste pays de 1,3 milliard d'habitants a recensé lundi 4.100 décès et près de 280.000 nouveaux cas de Covid au cours des dernières 24 heures, portant à près de 25 millions le total des contaminations depuis le début de la pandémie.

Et les efforts déployés pour lutter contre cette deuxième vague de la pandémie sont fragilisés par l'approche du cyclone Tauktae, en passe de s'abattre lundi sur l'Inde.

Bombay, capitale de l'Etat du Maharashtra, est déjà inondée. Les autorités ont dû fermer lundi l'aéroport pendant plusieurs heures et demandé à la population de rester à l'abri après avoir dû, dimanche, évacuer 580 malades du Covid «vers des lieux plus sûrs» depuis trois hôpitaux de campagne.

Confinement au Bengale

L'Etat indien du Bengale occidental, particulièrement frappé par la pandémie de Covid-19 après des rassemblements électoraux de masse en avril, a imposé samedi un confinement de deux semaines afin de tenter de freiner les contaminations.

Cet Etat, dont les hôpitaux sont submergés, a enregistré 21.000 nouveaux cas de contamination sur les 326.000 rapportés en Inde samedi.

«Les cas explosent»

Ailleurs en Asie, les autorités de Singapour ont imposé de nouvelles restrictions, dont la fermeture des écoles, face à une augmentation des cas. Et à Taiwan, relativement épargné jusqu'à présent par la pandémie, les écoles seront fermées à Taipei à partir de mardi.

«Nous nous inquiétons de ce que la poussée en Inde ne soit qu'un précurseur de ce qui va se produire ailleurs», a estimé lundi l'Unicef.

«Les cas explosent et les systèmes de santé sont mis à rude épreuve dans des pays proches comme le Népal, le Sri-Lanka et les Maldives ou lointains comme l'Argentine et le Brésil», a ajouté l'agence onusienne dans un communiqué.

L'Unicef plaide pour les dons de vaccins

Elle a estimé que les pays du G7 et des membres de l'UE seraient en mesure de donner plus de 150 millions de doses de vaccins anti-Covid à des pays défavorisés, pour tenter de combler en partie l'inégalité vaccinale face à la pandémie tout en remplissant leurs engagements vis-à-vis de leur propre population.

Ce nombre pourrait être atteint si le groupe des sept pays les plus riches du monde - dont les dirigeants se retrouvent en juin en sommet en Angleterre- et des membres de l'Union européenne partageaient seulement 20 % des stocks à leur disposition en juin, juillet et août, selon une étude menée par Airfinity, qui se spécialise notamment dans l'analyse de données scientifiques et financée par la branche britannique de l'Unicef.

Les vaccins anti-Covid continuent à faire cruellement défaut, faute de production suffisante et le système international Covax, mis en place pour tenter d'éviter que les pays riches ne s'accaparent l'essentiel des précieuses doses, est très loin du compte de doses qu'il pensait pouvoir distribuer.

Plus de 3,3 millions de morts

A l’échelle mondiale, la pandémie a fait plus de 3,371 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à 10H00 GMT.

Après les Etats-Unis (585.960 décès), les pays comptant le plus de morts sont le Brésil (435.751), l'Inde (270.284), le Mexique (220.384) et le Royaume-Uni (127.675).

Ces chiffres, qui reposent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sont globalement sous-évalués.

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