La retombée sur Terre d’une fusée chinoise suivie de près par le Pentagone
Par AlAhed avec AFP
Le Pentagone a indiqué mercredi 5 mai suivre à la trace la fusée chinoise qui doit effectuer ce week-end une rentrée incontrôlée dans l'atmosphère, avec le risque de s'écraser dans une zone habitée.
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin «est informé, et il sait que le commandement pour l'Espace suit à la trace, littéralement, ce débris de fusée», a indiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
La Chine a lancé jeudi le premier des trois éléments de sa station spatiale, la «CSS», qui a été propulsé par une fusée Longue Marche 5B. C'est le corps de cette fusée qui doit atterrir dans les prochains jours, et personne ne sait où.
«C'est quasiment le corps de la fusée, si j'ai bien compris. Il est presque intact», a-t-il ajouté, précisant que la rentrée dans l'atmosphère est prévue «autour de samedi».
Après la séparation du module spatial, le lanceur s'est mis à tourner en orbite autour de la planète selon une trajectoire irrégulière, perdant lentement de l'altitude, ce qui rend toute prédiction sur son point d'entrée dans l'atmosphère, et donc son point de chute, quasiment impossible.
Il est possible qu'elle se désintègre à l'entrée dans l'atmosphère, ne laissant que des débris limités s'écraser. Et si elle reste entière, la planète étant composée à 70% d'eau, il y a de fortes chances que la fusée s'abîme en mer, mais ce n'est pas sûr. Elle pourrait s'écraser sur une zone habitée ou sur un navire.
Questionné sur la possibilité que le débris spatial soit détruit si des zones terrestres sont menacées, le porte-parole du Pentagone a répondu qu'il était «trop tôt» pour le dire.
«Nous le surveillons. Nous le suivons d'aussi près que nous pouvons», a-t-il dit. «Mais il est tout simplement trop tôt pour savoir où il va aller et s'il y a quelque chose à faire».
Ce n'est pas la première fois que la Chine perd le contrôle d'un vaisseau spatial lors du retour sur terre.
En avril 2018, un laboratoire spatial Tiangong-1 s'était désintégré à la rentrée dans l'atmosphère, deux ans après qu'il eut cessé de fonctionner. Les autorités chinoises avaient nié que le laboratoire avait échappé à leur contrôle.