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«Israël»: Netanyahu échoue à former un «gouvernement», Rivlin entame de nouvelles consultations

«Israël»: Netanyahu échoue à former un «gouvernement», Rivlin entame de nouvelles consultations
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Par Alahed avec AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, jugé pour «corruption» dans une série d'affaires, a échoué mercredi 5 mai à former un gouvernement dans les délais prévus, ouvrant ainsi la voie à ses adversaires qui cherchent à le chasser du pouvoir.

Lundi, les chaînes israéliennes ont rivalisé de scénarios, parfois des plus intrigants, permettant au «Likoud» de Netanyahu de rester au pouvoir en ralliant l'ensemble des «forces de droite» pour atteindre la majorité parlementaire.

En tête avec 30 sièges, sur les 120 de la «Knesset», lors des législatives du 23 mars - les quatrièmes en moins de deux ans - Netanyahu avait reçu le mois dernier du président Reuven Rivlin le mandat de former un «gouvernement».

Mais après des semaines d'intrigues, de discussions de couloirs, et de rumeurs parfois contradictoires, le Premier ministre le plus pérenne d'«Israël» n'a pas réussi à réunir une majorité de 61 députés pour former un «exécutif viable».

«Peu avant minuit, M. Netanyahu a informé la présidence qu'il était incapable de former un gouvernement et donc qu'il rendait au président le mandat», a indiqué dans un bref communiqué le bureau du président Rivlin.

Lapid prêt

Que se passe-t-il ensuite? Le président israélien doit entrer en contact, dès mercredi matin selon ses services, avec les élus de la «Knesset» pour discuter de la marche à suivre et ainsi tenter d'en finir de ce feuilleton aux airs «d'histoire sans fin».

Le centriste Yaïr Lapid, ancien journaliste et animateur de télé vedette, à la tête depuis près d'une dizaine d'années de la formation «Yesh Atid» («Il y a un futur»), s'est dit lundi prêt à se voir confier la tâche de former un «gouvernement».

«Le temps pour un nouveau gouvernement est venu (...) il s'agit d'une opportunité historique de briser les barrières qui divisent la société israélienne, d'unir les religieux et les laïcs, la gauche, la droite et le centre», a-t-il lancé.

Au cours des dernières semaines, Benjamin Netanyahu a tenté de former un «gouvernement de droite» avec ses alliés des partis ultraorthodoxes et les formations de droite radicale «Yamina» et d'extrême droite «Sionisme religieux». Mais même en ajoutant ces appuis, son compteur politique s'est arrêté à 59 élus, à deux députés près de la majorité parlementaire. Pour tenter d'atteindre ce seuil, Netanyahu a tenté sans succès de rapatrier des frondeurs de droite ayant quitté le «Likoud» pour former le parti conservateur «Nouvel Espoir», et a courtisé le parti arabe «Raam» de Mansour Abbas, ce qui a ulcéré l'extrême droite radicale.

«Un gouvernement en quelques heures»

Mais l'opposition réussira-t-elle aujourd'hui là où Benjamin Netanyahu a échoué hier? Dans un premier temps, le chef de l'opposition doit s'assurer d'obtenir le mandat de former le «gouvernement». À ce titre l'ancien chef de l'armée de l’occupation, Benny Gantz, a dit mardi soir avoir «parlé avec tous les leaders des partis pro changement pour leur demander de recommander à ce que M. Lapid obtienne le mandat de former le gouvernement», pour ensuite «former ensemble un gouvernement en quelques heures».

Mais une fois réunies les voix ouvertement «anti-Netanyahu» au sein de la gauche, du centre et de la droite, le compteur de ce «bloc du changement» s'arrête à 51 députés. Il lui faudrait donc rallier dix autres sièges parmi les partis arabes (dix élus au total) ou de la formation de droite radicale «Yamina» dirigée par Naftali Bennett, à qui Netanyahu a même proposé lundi, mais sans succès, le poste de Premier ministre dans une rotation du pouvoir.

Si l'opposition parvient à former un «gouvernement», une page de «l'histoire d'Israël» se tournera avec le départ de Benjamin Netanyahu, qui a passé les 12 dernières années au pouvoir. Sinon, les Israéliens risquent de retourner aux urnes... pour une cinquième fois en un peu plus de deux ans.

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