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Nucléaire iranien: les Européens mettent en garde contre une remise en cause des «progrès» enregistrés

Nucléaire iranien: les Européens mettent en garde contre une remise en cause des «progrès» enregistrés
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Par AlAhed avec AFP

La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont salué des «discussions constructives» et des  «progrès» qui ont eu lieu à Vienne et mis en garde contre toute mesure qui remettrait en cause ces avancées.

«Nous saluons les discussions constructives qui ont eu lieu à Vienne et la participation positive de toutes les parties jusqu'à présent», ont relevé des diplomates des trois pays européens cosignataires de l'accord de 2015 avec la Russie, la Chine et l'Iran, les États-Unis en étant sortis en 2018.

«Nous avons fait des progrès mais il reste beaucoup à faire», ont-ils toutefois souligné, en encourageant «toutes les parties à saisir l'opportunité diplomatique qu'elles ont devant elles» pour permettre un retour des États-Unis dans l'accord et de l'Iran au plein respect de ses engagements. «Nous condamnons les mesures de quelque acteur qu'elles viennent qui conduiraient à une escalade et pourraient mettre en danger les progrès enregistrés», ont-ils également souligné.

Les négociateurs réunis à Vienne depuis début avril pour tenter de sauver l'accord doivent reprendre leurs discussions en début de semaine prochaine après une pause destinée à permettre aux délégations de faire le point avec leurs autorités respectives. Les représentants des États toujours parties à l'accord (Iran, Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni) ont intensifié leurs pourparlers jusqu'à leur pause ce mardi. Les Européens jouent les intermédiaires entre Iraniens et Américains.

Domine désormais un sentiment d'urgence alors que la République islamique a commencé vendredi à produire de l'uranium enrichi à près de 60%, se rapprochant des 90% nécessaires à une utilisation militaire. Le président américain Joe Biden a affirmé que la production d'uranium enrichi à 60%, lancée par Téhéran dans une nouvelle entorse à ses engagements internationaux, n'aidait «pas du tout» à sortir de l'impasse.

L'Iran a affirmé que sa décision d'enrichir l'uranium à hauteur de 60% était sa «réponse» au «terrorisme nucléaire d'Israël», après une explosion dans son usine d'enrichissement de Natanz. Reste à déterminer quelles sanctions Washington doit lever, un des points les plus épineux des négociations, et comment les Iraniens vont revenir au plein respect de leurs engagements.

 

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