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Nucléaire: Washington a donné à Téhéran des «exemples» de sanctions qu’il est prêt à lever

Nucléaire: Washington a donné à Téhéran des «exemples» de sanctions qu’il est prêt à lever
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Par AlAhed avec AFP

Les Etats-Unis ont commencé à partager avec l'Iran des «exemples» de sanctions qu'ils sont prêts à lever pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, sans encore parvenir à une entente sur ce point-clé des négociations de Vienne, a déclaré mercredi un responsable américain.

 «Cette fois, nous sommes entrés davantage dans le détail, nous avons fourni à l'Iran un certain nombre d'exemples de sanctions que nous pensons devoir lever pour revenir dans les clous» de l'accord dont l'ex-président Donald Trump a retiré Washington, a-t-il dit à des journalistes à l'occasion d'une nouvelle pause dans les discussions indirectes avec Téhéran et les autres signataires de ce texte de 2015.

«Nous leur avons donné beaucoup d'exemples, (...) je pense qu'ils ont maintenant une vision assez claire de ce que nous pensons être les sanctions que nous allons devoir lever, et celles que nous n'allons pas lever», a-t-il ajouté.

Ce responsable n'a pas souhaité confirmer ou démentir l'information du quotidien américain Wall Street Journal selon laquelle la délégation américaine aurait manifesté sa disponibilité à «lever des sanctions prises par l'administration Trump, sur la base d'accusations de terrorisme, contre les secteurs financier et pétrolier iraniens».

Saisir l'opportunité diplomatique

Il s'est borné à dire qu'il y avait une troisième catégorie de «cas difficiles», sanctions imposées par l'ex-président sans lien direct avec le programme nucléaire iranien mais «dans le seul objectif d'empêcher» Joe Biden de revenir dans l'accord.

Donald Trump a quitté en 2018 l'accord censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique et a rétabli puis durci toutes les sanctions américaines. Son successeur, Joe Biden, s'est dit prêt à revenir dans l'accord si Téhéran renoue aussi avec les restrictions nucléaires dont il a commencé à s'affranchir en riposte aux sanctions.

Depuis début avril, des négociations indirectes sont en cours à Vienne entre les représentants des Etats toujours parties à l'accord (Iran, Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni) d'une part, et Américains d'autre part. La dernière session s'est achevée mardi et les pourparlers doivent reprendre la semaine prochaine.

La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont salué mercredi des «discussions constructives» et «la participation positive de toutes les parties».

«Nous avons fait des progrès mais il reste beaucoup à faire», ont relevé des diplomates des trois pays européens cosignataires de l'accord de 2015, en encourageant «toutes les parties à saisir l'opportunité diplomatique qu'elles ont devant elles».

«Nous condamnons les mesures de quelque acteur qu'elles viennent qui conduiraient à une escalade et pourraient mettre en danger les progrès enregistrés», ont-ils également souligné.

Domine désormais un sentiment d'urgence alors que la République islamique a commencé vendredi à produire de l'uranium enrichi à près de 60%, se rapprochant des 90% nécessaires à une utilisation militaire. Téhéran nie catégoriquement toute utilisation militaire de son programme nucléaire.

Interrogé sur la possibilité d'aboutir à un accord d'ici mi-mai, avant les élections iraniennes, le responsable américain ne l'a pas exclue mais n'a pas fixé de date-butoir.

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