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Afghanistan: l’armée américaine veut repositionner des soldats dans la region

Afghanistan: l’armée américaine veut repositionner des soldats dans la region
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Par AFP

L'armée américaine va ouvrir des négociations avec plusieurs pays proches de l'Afghanistan pour repositionner des forces dans la région après son retrait du pays, afin d'y empêcher une résurgence d'Al-Qaïda, a indiqué mardi le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, le général Kenneth McKenzie.

«Nous nous préparons actuellement à poursuivre nos opérations antiterroristes dans la région, pour nous assurer que les organisations extrémistes violentes qui luttent pour leur survie dans l'arrière-pays afghan restent en permanence sous pression et sous surveillance», a déclaré le général McKenzie, chef du commandement central de l'armée américaine (Centcom), entendu au Congrès à propos du retrait américain d'Afghanistan.

L'objectif est de pouvoir poursuivre les opérations de surveillance et reconnaissance au-dessus du territoire afghan après le retrait des forces de la coalition internationale, entrées en Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001, qui avaient été menés par «Al-Qaïda» alors soutenue par les talibans.

Bien que ceux-ci aient promis d'empêcher toute attaque contre le territoire américain après un départ des forces étrangères, l'armée américaine craint que le retrait de la coalition permette la résurgence de groupes comme «Al-Qaïda» ou «Daech», avec le risque d'un effondrement du gouvernement afghan.

«Nous allons passer en revue tous les pays de la région, nos diplomates entreront en contact avec eux et nous discuterons des endroits où nous pourrions positionner ces ressources», a ajouté le responsable militaire lors d'une audition devant la commission des forces armées de la Chambre des représentants.

«À ce jour, nous n'avons aucun accord de ce type en place», a-t-il noté.

Le général McKenzie s'est abstenu de préciser l'ampleur de ce redéploiement ni les pays envisagés, mais il a indiqué avoir l'intention de proposer des options au ministre de la Défense Lloyd Austin «d'ici la fin du mois».

Il a évoqué la possibilité de frappes aériennes qui pourraient être menées depuis des pays voisins.

Ce genre d'opérations «nécessite un important appui des services de renseignement», a-t-il souligné, rappelant que les États-Unis perdront cet appui avec le retrait, qui doit commencer le 1er mai et s'achever d'ici le 11 septembre.

Quand «nous aurons quitté le pays et que nous n'aurons plus cet écosystème que nous avons actuellement, (...) ce ne sera pas impossible mais ce sera difficile», a-t-il souligné.

Le directeur de la CIA, William Burns, a reconnu la semaine dernière que «lorsque les militaires américains se retireront, la capacité du gouvernement de collecter des informations et de contrer les menaces va diminuer». Mais il a promis que la CIA maintiendrait des «capacités» en Afghanistan. «Certaines y resteront, d'autres seront créées», a-t-il ajouté.

 

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