De nouvelles sanctions américaines ne favoriseront pas un sommet Biden-Poutine, selon le Kremlin
Par AlAhed avec AFP
Le Kremlin a jugé ce jeudi que de nouvelles sanctions américaines contre la Russie, imminentes selon la presse aux États-Unis, ne vont pas favoriser l'organisation du sommet Biden-Poutine proposé par la Maison Blanche.
«C'est évident que les sanctions probables dont il est question ne vont pas favoriser une telle rencontre», a estimé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, avant de souligner qu'il reviendra «aux deux présidents de décider si cela empêchera ou n'empêchera pas» le déroulement du sommet.
«Nous condamnons toutes les initiatives de sanctions, nous les jugeons illégales», a-t-il ajouté.
Selon la presse américaine, les Etats-Unis vont annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie, sous prétexte de représailles aux ingérences dans des élections et d'un vaste scandale de piratage informatique, SolarWinds.
Ces mesures devraient inclure l'expulsion de ressortissants russes et affecter une trentaine d'entités russes, mais aussi la vente d'obligations d'Etat.
Depuis janvier et l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, les relations déjà très tendues entre Moscou et Washington se sont dégradées à grande vitesse.
L'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis a ainsi été rappelé après que le nouveau président américain a jugé que son homologue était un «tueur».
La Russie, qui a déjà été la cible de nouvelles sanctions cette année, a été conspuée pour avoir emprisonné le principal opposant russe, Alexeï Navalny, et prise en flagrant délit, selon Washington, de multiples piratages informatiques.
Puis Moscou a déployé des dizaines de milliers de soldats russes à la frontière ukrainienne, accusant Kiev de préparer une offensive contre les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.
La Russie a jusqu'à présent ignoré tous les appels occidentaux à réduire les effectifs de ses troupes dans la zone.
Dans ce contexte, Joe Biden a appelé ce mardi son homologue russe pour lui proposer un sommet dans un pays tiers.
Le Kremlin n'a pas accepté la proposition dans l'immédiat mais a bien accueilli l'invitation.