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Téhéran dénonce un acte de «terrorisme» contre son complexe nucléaire de Natanz

Téhéran dénonce un acte de «terrorisme» contre son complexe nucléaire de Natanz
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Par AlAhed avec AFP

L’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, où les autorités ont annoncé dimanche 11 avril une panne d’électricité d’origine suspecte, a été visée par un acte de «terrorisme antinucléaire», selon un communiqué officiel diffusé par la télévision d’État.

«La République islamique d’Iran, tout en condamnant cette action futile, souligne la nécessité pour la communauté internationale et l’Agence internationale de l’énergie atomique de faire face à ce terrorisme antinucléaire», a déclaré le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali-Akbar Saléhi.

L'Iran se réserve le droit de répondre à cet acte, ajoute le patron de l'OIEA, sans toutefois accuser un pays en particulier.

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L'Organisation iranienne de l'énergie atomique avait d'abord indiqué ce dimanche matin que la panne de courant ayant touché une partie du site de Natanz n'avait fait ni victime, ni causé de pollution due à une fuite d'uranium.

Interrogé à propos d'un éventuel sabotage, son porte-parole avait indiqué qu'une enquête était en cours pour déterminer les causes de l'incident.

Il survient au lendemain d'une cérémonie officielle lors de laquelle l'Iran a présenté des centrifugeuses IR-6 et IR-9, respectivement 10 et 50 fois plus puissantes que les vieux appareils IR-1 utilisés par la République islamique avant l'accord nucléaire de 2015.

Depuis un an, Téhéran a accéléré son programme nucléaire produisant 5 tonnes d'uranium faiblement enrichi et 60 kilogrammes d'uranium à 20%, alors que selon l'accord nucléaire de 2015, le stock d'uranium faiblement enrichi ne doit pas dépasser les 350 kilogrammes.

L'incident intervient aussi alors que les pourparlers sur le nucléaire iranien ont repris cette semaine à Vienne, en vue d'un éventuel retour des États-Unis dans l'accord de 2015.

«Ça arrive quand l'administration Biden est en train de constituer un groupe d'experts pour un retour aux accords sur le nucléaire, groupe qui est constitué sensiblement des mêmes personnes que celles qui avaient œuvré à l'époque pour la construction de ces accords», observe ainsi Amélie Chelly, chercheuse au Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (Cadis) et spécialiste de l’Iran

«Échec des opposants aux négociations»

«Il y a incessamment des frictions qui essayent de pousser à la faute les Gardiens de la révolution iraniens. Quelques jours avant la réunion de la "Joint Commission" concernant l'accord sur le nucléaire, on sait qu'un bateau iranien avait été visé», observe Amélie Chelly.

Ce nouvel incident pourrait donc être «dans la continuité de ces actes de sabotage menés par des acteurs régionaux souhaitant saboter le retour à la diplomatie classique inaugurée par Joe Biden», avance la chercheuse.

Dans son communiqué diffusé ce dimanche soir, le patron de l'OIEA Ali Akbar Salehi estime ainsi que l'action contre Natanz «reflète (...) l'échec des opposants (à ces) négociations».

Selon lui, elle relève aussi de «la défaite des opposants (à un) développement éclatant de l'industrie nucléaire» en Iran qui, promet-il, continuera de «poursuivre sérieusement (son) expansion» dans ce domaine.

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