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La France est un «ennemi traditionnel et éternel», déclare un ministre algérien

La France est un «ennemi traditionnel et éternel», déclare un ministre algérien
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Par AlAhed avec AFP

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale algérien, Hachemi Djaâboub, a qualifié la France «d'ennemi éternel et traditionnel» de l'Algérie au cours d'une séance de questions orales au Sénat jeudi 8 avril, rapporte le site d'information TSA.

Alors qu'un sénateur l'interpellait sur le déficit de la caisse nationale des retraites, Hachemi Djaâboub a pris la France pour exemple : «pour ce qui est du déficit de la CNR, je voudrais dire que toutes les caisses de retraite dans le monde souffrent. Je peux donner quelques chiffres qu'on peut vérifier sur internet : notre ennemi traditionnel et éternel, la France, a un déficit de 44,4 milliards d'euros dans sa caisse des retraites» a lâché de manière tout à fait inattendue le ministre du Travail.

Une sortie d'autant plus surprenante que les relations franco-algériennes semblaient s'apaiser ces derniers temps. «Nous n'avons actuellement aucun problème avec la France», déclarait lui-même le 2 avril le président algérien Abdelmadjid Tebboune, interrogé sur le rapport rendu par l'historien français Benjamin Stora visant à la réconciliation des mémoires entre la France et l'Algérie. Le président algérien a ainsi qualifié les relations bilatérales de «bonnes».

Les propos de Hachemi Djaâboub interviennent alors qu'au même moment le chef d'État-major des armées français, le général François Lecointre, était reçu à Alger par le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) Saïd Chanegriha pour un déplacement non annoncé au cours duquel le militaire algérien a sollicité l'assistance de Paris pour la «réhabilitation» des sites des essais nucléaires français effectués au Sahara il y a 60 ans. Cette visite était un préambule à celle initialement prévue dimanche de Jean Castex.

Officiellement reportée pour causes sanitaires, la visite du premier ministre français aurait aussi été reportée pour des raisons diplomatiques. «Le format de la délégation n'est pas à la hauteur» selon Alger, a indiqué une source française proche du dossier. Jean Castex devait coprésider avec son homologue Abdelaziz Djerad un «Comité intergouvernemental de haut niveau» pour la première fois depuis décembre 2017. Plusieurs sujets devaient être abordés - économique, sécuritaire, éducation, culture - et des accords signés, avaient indiqué les services du premier ministre français.

 

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