Liban: La municipalité de kfarkela rejette l’installation des caméras de surveillance par la Finul
Par AlAhed
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a fait la sourde oreille au refus populaire de l’installation des caméras de surveillance sophistiquées dans certains sites stratégiques au sud du Littani. «Les Gardiens de la paix» continuent à provoquer les habitants, imitant l’expérience des forces de l’«Otan» sur des territoires libérés par le sang. La question la plus flagrante est le mutisme officiel libanais et l’inertie de l’armée libanaise !!
Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, des soldats de l’unité indonésienne ont tenté il y a trois jours de placer une tour équipée d’une caméra sur l’une des collines du village frontalier de Kafarkela sans l’aval de sa municipalité. Une fois informée, le chef de la municipalité, Hassan Chit, a ordonné à la police d’interdire les effectifs de la Finul de poursuivre leur mission. Il a communiqué à la Finul via les soldats indonésiens le refus catégorique et ferme de la mise en place des caméras.
La position de Chit s’ajoute à celles d’autres chefs des municipalités qui se sont dits étonnés de l’action unilatérale de la Finul en l’absence totale de l’armée libanaise qui selon la résolution 1701 doit coordonner entre la Finul et les autorités locales et escorter ses patrouilles et ses activités.
Le président d’une municipalité située au sud du Littani a confirmé à AlAkhbar que la plupart de ses confrères n’ont été informés de l’installation des caméras, ni de la part de la Finul ni de la part de l’armée libanaise. Cependant, Il a rapporté des informations sur le projet qui consiste à la mise en place des caméras de surveillance sophistiquées qui seront instaurées sur des tours plantés dans 40 sites stratégiques. La Finul les a choisis vu qu’elle ne peut pas accéder aux quartiers résidentiels, aux vallées, aux champs et aux propriétés privés situés dans ces zones.
Selon le chef de la municipalité, ce projet est une violation de la résolution 1701 et n’est pas inclus dans les missions de la Finul. Son exécution nécessite une décision officielle libanaise pour modifier les missions.
«Même si l’Etat libanais approuve le projet, nous le rejetterons. Les caméras sont une violation de nos coutumes et nos normes dans une zone libérée dont les habitants ont chassé l’occupant et ses agents, et ont détruit ses sites et ses positions», a-t-il conclu.
«La carte des caméras couvrira des sites stratégiques hors la région des opérations de la Finul, à savoir des zones situées au nord de la fleuve du Littani. C’est une question dangereux», souligne une source sécuritaire.