Nucléaire iranien: Zarif exige une approche «constructive» des participants européens à l’accord pour leur réunion à Vienne
Par Xinhua
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a appelé les participants européens à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, baptisé Plan d'action global conjoint (PAGC), à conserver une attitude «constructive» lors de leur réunion prévue le 6 avril à Vienne.
M. Zarif a formulé cette demande samedi au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue britannique Dominic Raab, a indiqué dimanche le site officiel du ministère iranien.
M. Raab a demandé cet échange téléphonique afin que les deux diplomates puissent discuter des derniers développements liés au PAGC, selon le site.
M. Zarif a réitéré la position de Téhéran sur le sujet, à savoir que l'Iran renouerait avec ses obligations à l'accord après que les sanctions «illégales et injustes» imposées par les Etats-Unis seront «complètement et définitivement» levées avec la vérification de l'Iran.
D'après la source iranienne, M. Raab a assuré que son pays ferait son possible pour que les négociations portent leurs fruits.
Les parties à l'accord sur le nucléaire iranien sont convenues de se réunir mardi en Autriche en vue de discuter des manières de raviver celui-ci.
Le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, a confirmé vendredi que des représentants de Washington prendraient part à la rencontre de Vienne et que les Etats-Unis restaient «ouverts» à des discussions directes avec l'Iran.
L'Iran a exclu tout contact «direct ou indirect» avec des représentants américains à Vienne.
Les deux pays sont dans une impasse sur la question de la restauration de l'accord. L'administration de Joe Biden a affirmé que si l'Iran renouait entièrement avec ses engagements au PAGC, alors Washington ferait de même. L'Iran, de son côté, insiste pour ne revenir à une mise en œuvre totale que lorsque les sanctions américaines auront été levées.
Le PAGC a été signé en 2015 entre l'Iran et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, la France, la Chine, l'Allemagne ainsi que l'Union européenne.
L'Iran a progressivement cessé d'appliquer certaines parties de ses obligations à l'accord à partir de mai 2019, un an après que l'administration de l'ancien président américain Donald Trump a unilatéralement abandonné le pacte et réimposé ses sanctions contre l'Iran.