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«Made in Yemen» : Les drones d’Ansarullah, bête noire des Saoudiens

«Made in Yemen» : Les drones d’Ansarullah, bête noire des Saoudiens
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Par AlAhed avec AFP

Le mouvement yéménite Ansarullah privilégie désormais les drones pour attaquer l’Arabie Saoudite, qui les combat au en soutenant les mercenaires du président déchu Abd Rabo Mansour Hadi.

Alors qu’il utilisait autrefois des missiles balistiques, le mouvement a largement adopté les drones armés, atteignant grâce à eux des régions du sud de l’Arabie Saoudite, voire des installations pétrolières du royaume, premier exportateur de brut au monde. De quels drones disposent les rebelles ? Quelle est leur stratégie ?

L’Arabie Saoudite et les Etats-Unis accusent l’Iran de fournir des armes à Ansarullah. Téhéran ne cache pas son soutien politique au mouvement, mais dément tout appui militaire. Ansarullah affirme fabriquer ses drones localement. Ces engins blancs et gris portent l’inscription «Made in Yemen».

Attaques et surveillance

Le drone d’Ansarullah le plus avancé est le Samad-3, qui peut être équipé de 18 kg d’explosifs. Sa portée est de 1500 kilomètres et sa vitesse de pointe de 250 km/heure.

Viennent ensuite les Qasef-1 et Qasef-2, avec une portée de 150 km pour une charge de 30 kg d’explosifs. Le 11 mars, Ansarullah a dévoilé sept nouveaux types de drones, sans préciser leur portée ni leur puissance. Ils ont notamment présenté une nouvelle version de leur drone le plus sophistiqué, le Samad-4.

Ansarullah dispose également de drones de reconnaissance de courte portée, comme le Rased (35 km), le Hudhhud (30 km) et le Raqib (15 km). Ces appareils utilisent un GPS et «volent de manière autonome le long de points de repère préprogrammés vers leurs cibles», selon un rapport du groupe de réflexion Center for Strategic and International Studies (CSIS), basé à Washington publié en 2020.

Côté saoudien, le système de défense antimissile américain Patriot enregistre un bilan mitigé en matière d’interception de projectiles en provenance du Yémen, et semble peiner à repousser les drones volant à basse altitude, selon des experts. L’Arabie Saoudite, pourtant parmi les premiers acheteurs d’armement au monde, possède 80 radars de défense aérienne autonomes, dont beaucoup sont vieux de plusieurs décennies.

Ansarullah affirme que les attaques de drones sont une réponse aux raids aériens de la coalition menée par Riyad au Yémen, notamment sur Marib.

Début février, Ansarullah a lancé une nouvelle offensive pour s’emparer de cette région pétrolière stratégique. Selon l’Arabie Saoudite, au moins 45 attaques de drones ont visé le royaume depuis le début de l’année, dont trois ont touché des installations pétrolières et des aéroports dans le Sud, dans l’Est et même dans la capitale Riyad, pourtant située à quelque 1000 km de la frontière yéménite. «Les attaques des Houthis contre l’Arabie Saoudite vont probablement se poursuivre (…), en particulier avec le développement de l’offensive des Houthis à Marib», estime le cabinet d’analyse économique américain IHS Markit dans un rapport.

Ansarullah a également menacé de viser les riches villes d’Abou Dhabi et de Dubaï aux Emirats arabes unis, qui abritent la première centrale nucléaire du monde arabe. Membres de la coalition dirigée par les Saoudiens, les Emirats ont largement réduit leur implication au Yémen ces derniers mois.

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