Birmanie: 11 nouveaux manifestants tués lors des protestations contre le Coup d’Etat
Par AA
Les opposants au coup d'État militaire en Birmanie ont poursuivi, jeudi, leurs protestations contre le putsch, à travers tout le pays, tandis que 11 manifestants ont été tués, selon une organisation de défense des droits humains.
Le correspondant de l'Agence Anadolu a rapporté que des dizaines de milliers de manifestants anti-coup d'État ont déferlé dans les rues des villes de Yangon, Mandalay, Bago et Kyaukme, pour protester contre la violence des forces de sécurité à l'égard des manifestants.
Il a ajouté que certains manifestants à Yangon ont scandé des slogans appelant à la création d'une armée fédérale avec le soutien de groupes ethniques afin d'affronter l'armée birmane.
Plusieurs citoyens de différents corps de métiers se sont joints aux manifestations, en particulier les professionnels de la santé et les employés du gouvernement.
De nombreuses régions du pays ont été témoins, mercredi, d'une «grève silencieuse» pour protester contre le meurtre d'une fillette de 7 ans, perpétré mardi par des soldats de l'armée. Les activités commerciales ont été suspendues et les habitants sont restés chez eux.
Par ailleurs, l'Association d'assistance aux prisonniers politiques de Birmanie "AAPP" (indépendante), a annoncé que 11 personnes avaient été tuées au cours des dernières 24 heures, à la suite de l'intervention armée des forces de sécurité pour disperser les manifestations.
L'AAPP a déclaré dans son rapport, que le nombre total de morts s'est élevé à 286 personnes, avec la confirmation des témoins oculaires.
Alors que d'autres organisations de défense des droits humains, qui suivent les manifestations contre le coup d'État en Birmanie, ont fait savoir que le nombre de victimes pourrait augmenter.
En février, des commandants de l'armée avaient mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.
Après le putsch, des manifestations populaires de rejet de l'autorité militaire, ont eu lieu dans tout le pays. L'administration militaire a alors imposé la loi martiale dans 7 quartiers de Yangon et de Mandalay.