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Les cinq pays «en première ligne» dans l’accueil des migrants réunis à Athènes

Les cinq pays «en première ligne» dans l’accueil des migrants réunis à Athènes
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Par AFP

Cinq pays européens de Méditerranée, Chypre, Espagne, Grèce, Italie et Malte, «en première ligne dans l'accueil» des migrants, se réunissent vendredi 19 mars à Athènes pour aborder des «propositions communes» sur le nouveau pacte migratoire européen et «le mécanisme de renvoi des migrants» déboutés du droit d'asile. L'objectif de cette réunion de deux jours, intitulée «Med5», est de présenter «les positions et propositions communes» de ces pays, selon le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi.

Les débats des ministres en charge des questions migratoires se tiendront dans un hôtel de la banlieue sud d'Athènes, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis y participera samedi. Athènes insiste sur «l'importance de l'élaboration d'un mécanisme européen fort et efficace de renvoi obligatoire de migrants» déboutés du droit d'asile. Prévue dans le «nouveau pacte sur la migration et l'asile» présenté par la Commission européenne en septembre dernier, la coopération avec les pays d'origine des migrants passe aussi par l'aide au développement, les investissements, le commerce, une meilleure organisation des voies d'immigration légale.

Il y a une semaine, la commissaire européenne Ylva Johansson, chargée des questions migratoires, avait estimé qu'il était «urgent» de définir avec les Etats membres une liste de pays avec lesquels engager en priorité des négociations pour «améliorer la coopération» sur les «réadmissions» de migrants. La commissaire s'est dite prête à faire «dès cet été» des propositions pour des restrictions en matière de visas à l'encontre des pays qui ne coopèrent pas suffisamment pour reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière dans l'UE. Le sujet avait aussi été abordé lundi lors d'une visioconférence des ministres européens des Affaires étrangères et des Migrations.

Coopération solidaire

Notis Mitarachi plaide pour que «les pays membres de l'UE créent des couloirs de renvoi» et définissent des itinéraires pour le rapatriement des migrants. La politique des «renvois obligatoires» va aussi inciter aux «retours volontaires», souligne le ministre grec. Pour Athènes, la question est encore plus importante tant que la Turquie voisine, d'où viennent en Grèce des milliers de migrants et réfugiés chaque année, n'accepte pas ceux dont la demande d'asile a été déboutée par les autorités grecques.

Dans un entretien accordé mardi à l'AFP, Notis Mitarachi évoquant la déclaration controversée UE-Ankara de mars 2016, signée en pleine crise migratoire pour réduire le nombre des exilés vers l'Europe, a appelé la Turquie à accepter les migrants dont la demande d'asile avait été rejetée. Plus particulièrement, il exhorte Ankara de reprendre 1.450 migrants déboutés vivant actuellement sur les îles grecques. Athènes évoque aussi le protocole bilatéral signé en 2001 avec Ankara qui autorise le retour en Turquie des migrants arrivés en Grèce dont la demande d'asile a été rejetée. Toujours réticente à reprendre les exilés, Ankara utilise souvent la question migratoire pour faire pression sur l'Europe et demander plus d'aide financière pour les plus de 3,5 millions de réfugiés sur son territoire.

Les cinq pays méditerranéens veulent aussi aborder la question cruciale d'une coopération «solidaire» des pays européens pour «alléger leur fardeau migratoire» en tant que «premiers pays de réception de migrants» En novembre dernier, l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Malte avaient jugé insuffisante la solidarité entre le club des 27 proposée dans le nouveau «pacte sur la migration et l'asile» de la Commission européenne. Dans une lettre commune, ils avaient alors pointé du doigt des «déséquilibres entre solidarité et responsabilité» des Etats.

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