Les premiers exercices militaires en Arménie et en Azerbaïdjan après les combats au Haut-Karabakh
Par Sputnik
Quatre mois après la signature de l’accord de cessez-le-feu entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie pour mettre fin à six semaines de combats meurtriers dans le Haut-Karabakh, ces deux pays mettent chacun en place cette semaine des exercices militaires d’envergure impliquant des milliers de soldats.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan organisent chacun cette semaine leurs premiers exercices militaires d’envergure après leur conflit au Haut-Karabakh, pratiquement aux mêmes dates.
Ainsi, l'Azerbaïdjan va engager jusqu'à 10.000 militaires dans ses exercices qui réuniront également environ 100 chars et autres véhicules blindés, jusqu'à 200 systèmes de missiles de divers calibres, plusieurs systèmes de mortiers, jusqu'à 30 avions militaires ainsi que des drones.
Au cours des exercices, qui se dérouleront du 15 au 18 mars, les troupes s’entraîneront à lutter contre des groupes terroristes et des groupes armés illégaux.
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a déclaré le 12 mars lors d’un point de presse que les exercices opérationnels et tactiques des forces armées azerbaïdjanaises étaient planifiés et ne présentaient «aucun risque» pour la stabilité de la région.
Des exercices similaires en Arménie
Des exercices similaires impliquant 7.500 militaires se tiendront en Arménie du 16 au 20 mars, a annoncé le 12 mars le ministère de la Défense de la République sur son site.
Environ 200 missiles, plus de 150 armes antichars, environ 100 véhicules blindés, plus de 90 systèmes de défense antiaérienne seront employés en plus de l’aviation pour les exercices tactiques.
Le Haut-Karabakh, théâtre des hostilités
À la fin du mois de septembre, le Haut-Karabakh, région peuplée majoritairement d’Arméniens et faisant partie de l’Azerbaïdjan, a été le théâtre d’hostilités suite au réveil d’un conflit gelé depuis des années. Bakou et Erevan ont tenté à plusieurs reprises de conclure un cessez-le-feu, en vain.
Le 9 novembre, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé une déclaration avec la médiation de la Russie sur l'arrêt complet des hostilités. Le document prévoit le passage de plusieurs régions de la République autoproclamée sous le contrôle de Bakou, l’échange de prisonniers ainsi que le déploiement d’un contingent russe de maintien de la paix le long de la ligne de contact et dans le couloir de Latchine reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie.
Le contrôle du respect du cessez-le-feu a été confié à 2.000 militaires. En décembre, l’un des soldats de la paix russes a trouvé la mort dans une opération de déminage.