Méditerranée orientale: deuxième round des pourparlers entre Athènes et Ankara le 16 mars
Par AlAhed avec AFP
La Grèce et la Turquie, toutes deux membres de l'Otan, vont se réunir à nouveau le 16 mars à Athènes pour tenter de régler leur dispute au sujet de l'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée orientale, a annoncé mercredi le ministère grec des Affaires étrangères.
«La 62e session des discussions exploratoires se tiendra à Athènes le 16 mars 2021», a annoncé le ministère, dans un communiqué.
Le 25 janvier, à Istanbul, une première réunion entre les diplomates grecs et turcs avait eu lieu, après cinq ans d'interruption et plusieurs mois de tensions entre les deux pays voisins.
La crise entre Athènes et Ankara s'était intensifiée avec l'envoi en août dernier par la Turquie du navire de recherches sismiques Oruç Reis dans des zones disputées, notamment près de l'île grecque de Kastellorizo proche du rivage turc.
A la fin du premier tour des pourparlers, aucune avancée notable n'avait été annoncée, les deux pays n'arrivant même pas à se mettre d'accord sur la liste des sujets à aborder.
Athènes souhaitait uniquement discuter de la délimitation du plateau continental de ses îles en mer Égée. Mais Ankara voulait élargir les pourparlers à la définition des zones exclusives économiques et de l'espace aérien des deux États.
La méfiance est encore de rigueur entre la Turquie et la Grèce après plusieurs années de crispations: Athènes a signé un contrat pour l'achat de 18 avions de combat Rafale à la France, une décision prise notamment en réaction à la multiplication des démonstrations de force turques en Méditerranée orientale.
Faisant fi des mises en garde de l'Europe, Ankara a en effet organisé ces derniers mois plusieurs missions d'exploration gazière dans des eaux grecques, provoquant une crise diplomatique d'une ampleur inédite depuis 1996, année où les deux pays membres de l'Otan ont frôlé la guerre.
Mais après l'annonce de sanctions européennes contre Ankara en décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a multiplié les gestes d'apaisement et appelé la Grèce à discuter.