Mer de Chine: l’armée américaine se doterait d’inquiétants drones kamikazes
Par AlAhed avec Slate
Une dizaine de jours après l'investiture de Joe Biden, le nouveau gouvernement américain a déjà envoyé plusieurs avertissements à la Chine sur son expansionnisme en mer de Chine. Alors que Pékin bande les muscles pour imprimer sa marque sur cette région stratégique et contestée, par exemple en simulant le bombardement de navires militaires américains bien réels, les États-Unis annoncent l'achat de drones maritimes kamikazes destinés à renforcer leur arsenal dans la zone, rapporte le site Slate.
Ces bateaux high-tech, baptisés Long Range Unmanned Surface Vessels (LRUSV) et développés par la société américaine Metal Shark (requins métallisés, NDLR), sont «capables d'effectuer de longs trajets de manière autonome et de lancer des munitions rôdeuses sur des cibles terrestres ou navales», comme le détaille Task & Purpose.
Dans un document officiel, les LRUSV sont décrits comme «une plateforme sans humain capable d'effectuer de longs trajets de manière autonome et de lancer des munitions rôdeuses sur des cibles terrestres ou navales».
En clair, les LRUSV ne seraient pas eux-mêmes le drône kamikaze, mais ils pourraient emporter des missiles capables de chercher puis d'abattre n'importe quelle cible.
Voyage en meutes
Washington rejette depuis longtemps les revendications de Pékin sur la quasi-totalité des îlots et récifs de la mer de Chine méridionale face aux pays riverains (Malaisie, Vietnam, Philippines, Brunei). En cas de conflit, la stratégie américaine consisterait à reprendre par la force les îlots, un à un. Or, les LRUSV, destinés à sillonner les mers en meutes, pourraient grandement aider à l'accomplissement de cette tactique.
Reste que la Chine, dans cette course aux armements autonomes, se montre loin d'être en retard. Il y a quelques mois, elle dévoilait ainsi un «canon à drones kamikazes» qui, à l'évidence, pourrait constituer une réponse puissante aux armements américains du même type.