Coronavirus: les USA accélèrent leur lutte contre la pandémie, Pékin se reconfine en partie
Par AlAhed avec AFP
Alors que l'arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche signe le retour des États-Unis au sein de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le monde prend de nouvelles mesures pour tenter d'endiguer la progression du coronavirus et de ses nouveaux variants, qui a fait plus de deux millions de morts dans le monde.
Investi mercredi à Washington, Joe Biden a réaffirmé que la lutte contre le coronavirus comptait parmi les priorités du pays.
Parmi les premières mesures, il a ordonné le retour des États-Unis au sein de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), après le retrait décidé par son prédécesseur Donald Trump en 2020, et signé un décret rendant le port du masque et la distanciation physique obligatoires pour les fonctionnaires américains travaillant dans les bâtiments fédéraux.
Plus de morts que de soldats tués pendant la Seconde Guerre Mondiale
Le bilan du coronavirus aux États-Unis dépasse celui des soldats américains tués pendant la Seconde Guerre mondiale.
On compte 405.400 décès depuis le début de la pandémie.
Pays le plus endeuillé en valeur absolue, les États-Unis sont aussi le pays le plus touché en nombre de cas (plus de 24,4 millions).
Pékin se reconfine en partie
En Chine, les autorités ont fait état mercredi de premiers cas à Pékin liés à au variant britannique.
Pékin a annoncé le confinement strict de cinq résidences de Daxing, une banlieue du sud de la capitale, après la découverte de nouveaux cas.
Ce confinement concerne quelques dizaines de milliers de personnes, soit une petite fraction des 21 millions d'habitants de la ville.
Plusieurs centaines de malades ont été identifiées ces dernières semaines dans le nord et le nord-est du pays, où des millions de personnes ont été confinées ou doivent restreindre leurs mouvements.
Sommet européen, des contrôles aux frontières en discussion
En Europe, les Vingt-Sept se retrouvent jeudi soir pour un nouveau sommet par visioconférence consacrée à la lutte contre la pandémie, au moment où plusieurs pays, comme l'Allemagne, durcissent leurs mesures pour tenter de contrer la propagation des nouvelles souches.
Riposte face aux variants, accélération de la vaccination et mise en place d'un certificat commun sont au menu des débats.
Le gouvernement français s'est dit par ailleurs mercredi favorable à des contrôles sanitaires aux frontières intra-européennes, une option que n'avait pas exclue la chancelière allemande Angela Merkel mardi.
Statu-quo en France
Après un nouveau Conseil de défense sanitaire, la France a choisi de maintenir les restrictions en place pour freiner l'épidémie, au grand dam des stations de ski, qui ne rouvriront pas le 1er février, ou des étudiants, qui sont descendus dans la rue pour protester contre leurs conditions de vie.
Le déficit a presque doublé l'année dernière, en raison des dépenses considérables mobilisées pour soutenir l'économie, passant de quelque 93 milliards à 178,2 mds d'euros, a indiqué le ministère de l'Économie.
Record de décès au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a atteint un nouveau record de mortalité quotidienne du Covid-19, avec 1820 morts mercredi.
Le Royaume-Uni a annoncé fermer à compter de mercredi ses frontières aux arrivées de tous les pays d'Amérique du Sud et du Portugal en raison du nouveau variant brésilien.
En Irlande, la célèbre parade de la Saint-Patrick prévue le 17 mars à Dublin a été annulée pour la deuxième année consécutive.
Un couvre-feu aux Pays-Bas
Les Pays-Bas ont annoncé l'instauration d'un couvre-feu à partir de vendredi et jusqu'au 10 février, qui s'étendra de 20h30 à 4h30.
La mesure doit permettre de réduire les contacts à domicile et de combattre le phénomène des fêtes clandestines, selon le ministre de la Santé, Hugo de Jonge.
Jusqu'ici, les Néerlandais pouvaient accueillir chez eux deux personnes de plus de 13 ans.
Ce nombre est réduit à une seule personne de contact.
Les variants poursuivent leurs routes
Les mutations du coronavirus continuent de se répandre dans le monde.
Le variant britannique, beaucoup plus contagieux que ne l'était le virus SARS-CoV-2 originellement, est désormais identifié dans 60 pays et territoires, selon l'OMS.
Le variant sud-africain se diffuse lui plus lentement et est présent dans 23 pays et territoires, soit 3 de plus qu'au 12 janvier.
Mais il risque de poser un autre problème: plusieurs nouvelles études semblent confirmer que, contrairement au variant anglais, il risque d'échapper au moins partiellement à la protection espérée des vaccins contre le Covid-19.
Situation d'urgence au Brésil
L'OMS a aussi indiqué suivre la diffusion de deux autres variants apparus au Brésil, le P1, signalé dans l'État de l'Amazonas et détecté aussi au Japon sur quatre personnes venues du Brésil, et un autre variant.
À Manaus, dans l'État de l'Amazonas, les médecins sont frappés par la virulence de la deuxième vague, qui a débordé les hôpitaux, confrontés à une pénurie dramatique d'oxygène, et s'interrogent sur le lien avec les variants brésiliens.
La rapidité de la dégradation de l'état de santé des malades surprend.
Accélération des vaccinations dans le monde
À ce jour, selon un décompte de l'AFP, au moins 60 pays ou territoires, regroupant 61% de la population mondiale, ont lancé leur campagne de vaccination. Mais 11 pays concentrent 90% des doses injectées.
Les autorités russes ont déposé une demande d'enregistrement dans l'Union européenne du vaccin Spoutnik V et attendent un «premier examen (des documents envoyés, ndlr) en février».
En Turquie, les autorités ont annoncé avoir vacciné plus d'un million de personnes en moins d'une semaine.
Plus de deux millions de morts
Sur le niveau mondial, la pandémie a fait plus de 2,05 millions de morts et plus de 96,1 millions de cas d'infection ont été diagnostiqués, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi.
Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec au moins 401.777 décès, suivis par le Brésil (211.491 morts), l'Inde (152.718 morts), le Mexique (142.832), et le Royaume-Uni (91.470).
Le nombre de victimes à l'échelle mondiale est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé.