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Après plusieurs suspensions, le procès des attentats de janvier 2015 reprend jeudi à 14h

Après plusieurs suspensions, le procès des attentats de janvier 2015 reprend jeudi à 14h
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Par AFP

Le procès des attentats de janvier 2015, qui avait repris mercredi après un mois d'interruption, a été de nouveau suspendu jeudi pour quelques heures en raison de l'état de santé du principal accusé, sous surveillance durant la nuit à l'hôpital.

«Après une nuit passée en auscultation, j'ai décidé qu'il n'était pas en mesure de suivre» les plaidoiries et «préféré suspendre» le procès, a indiqué le président de la cour d'assises spéciale de Paris, Régis de Jorna, lors d'une courte audience. «Le procès reprendra cet après-midi à 14h00», a précisé le magistrat, laissant entendre que l'état de santé d'Ali Riza Polat n'était pas une source d'inquiétude et n'empêcherait pas la reprise des plaidoiries des parties civiles.

Ali Riza Polat, le seul des accusés présents devant les assises spéciales à être jugé pour «complicité» de crimes terroristes, a été testé positif au Covid-19 le 31 octobre en compagnie de deux de ses coaccusés, entraînant une interruption des débats.

Cette suspension a été prolongée à plusieurs reprises, Polat souffrant de troubles digestifs persistants. Une expertise médicale réalisée lundi a fini par conclure qu'il était «apte» à assister au procès, en précisant qu'il refusait de prendre son traitement anti-vomitif.

À la reprise de l'audience mercredi, ce dernier a contesté le diagnostic des médecins, en assurant être encore malade. Il a demandé à être «emmené à l'hôpital», a craché à de multiples reprises dans une bassine posée à ses pieds et tenté de s'allonger dans le box. Le président de Jorna a fini par ordonner son expulsion.

Selon les éléments communiqués jeudi matin par le magistrat, Polat s'est plaint à son retour en maison d'arrêt mercredi soir «de maux de ventre». Faute de médecin de garde présent, il a été envoyé à l'hôpital où il a subi une batterie d'examens avant de regagner la prison, vers 6h00. «Je n'ai pas d'indications sur exactement les examens qui ont été faits concernant M. Polat» mais «s'il n'est pas hospitalisé et s'il n'a pas de traitement particulier, ça veut dire qu'il n'y a rien d'autre à faire», a commenté de Jorna.

«Ce matin, j'ai demandé à ce qu'il soit vu par le médecin de la maison d'arrêt (...) Si tout est normal, on en tirera toutes les conséquences», a poursuivi le magistrat, évoquant une possible « manipulation» ou «supercherie» de l'accusé pour «faire en sorte que le procès soit suspendu».

Mercredi, plusieurs avocats de parties civiles se sont agacés de l'attitude de l'accusé, parlant de «malade imaginaire». «Je rassure tout de suite la cour et les parties : il n'y a pas de stratégie» en ce sens, a assuré jeudi l'un des avocats de Polat, Antoine Van Rie. «Nous souhaitons évidemment que le procès continue et se termine dans de bonnes conditions».

Quatorze personnes au total sont jugées par la cour d'assises spéciale, dont trois en leur absence. Elles sont accusées à des degrés divers de soutien aux auteurs des attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et de l'Hyper Cacher, qui ont fait 17 morts. Le procès, qui s'est ouvert le 2 septembre, devait initialement prendre fin le 10 novembre. Avec le nouveau calendrier, les réquisitions doivent intervenir les 7 et 8 décembre, et le verdict le 16 décembre.

 

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