Etats-Unis: pour la moitié des républicains, l’élection de Biden est le résultat d’un vote «truqué»
Par AlAhed avec Reuters
Près de la moitié des Américains affiliés au Parti républicain considèrent que Donald Trump a «légitimement remporté» l'élection présidentielle du 3 novembre dernier aux Etats-Unis mais que sa victoire lui a été volée, selon un sondage Reuters-Ipsos diffusé mercredi.
L'enquête a été réalisée du 13 au 17 novembre auprès de 1.346 personnes, dont 598 démocrates et 496 républicains. Son intervalle de confiance est de 5 points.
Elle montre qu'en refusant de reconnaître sa défaite face à Joe Biden et en se disant victime d'une fraude massive, Donald Trump semble toucher la confiance que les Américains placent dans leur démocratie, principalement parmi les républicains.
Au total, 73% des personnes interrogées disent que Biden a remporté le scrutin; ils sont 5% à dire que Trump est le vainqueur.
Mais quand on leur demande si le candidat démocrate est le «vainqueur légitime» du scrutin, les doutes des républicains se font jour: ils ne sont que 29% à accepter cette proposition mais 52% à dire que le président sortant est le «vainqueur légitime».
Et quand on les interroge sur leur raisonnement, 68% des républicains se disent préoccupés par la possibilité que l'élection ait été «truquée» (contre 16% seulement des démocrates et un tiers des indépendants).
Joe Biden a été déclaré vainqueur du scrutin le 7 novembre dernier par les grands réseaux de la télévision américaine et l'institut Edison Research.
L'ex-vice-président de Barack Obama est crédité de 306 voix contre 232 pour Trump au Collège électoral qui se réunira le 14 décembre pour élire le futur occupant de la Maison blanche (270 grands électeurs suffisent pour être élu).
Sur le plan du «vote populaire», au niveau national, Biden l'emporte aussi sur Trump.
Au total, le sondage montre aussi une dégradation de l'opinion des Américains sur la fiabilité des processus électoraux.
En 2016, après la victoire de Donald Trump sur Hillary Clinton, ils étaient 62% à considérer que l'élection présidentielle avait été «légitime et exacte»; ils ne sont plus désormais que 55%.
A l'inverse, la part des personnes interrogées jugeant que le scrutin a été faussé par des votes illégaux ou des manipulations électorales est passée de 16% à 28%.