Coronavirus: vague d’optimisme autour des promesses de vaccins, 15 millions de cas en Europe
Par AlAhed avec AFP
Depuis les annonces des laboratoires Pfizer&BioNTech et Moderna, annonçant des vaccins efficaces à plus de 90% contre le Covid-19, le monde entier a les yeux rivés vers ces produits qui pourraient réduire la propagation galopante du virus qui a fait plus d'un million de morts dans le monde.
Les deux vaccins pourraient être autorisés par l'Agence américaine des médicaments (FDA) dans la première quinzaine de décembre aux États-Unis, selon Moncef Slaoui, responsable scientifique de l'opération Warp Speed, montée par le président Donald Trump pour vacciner la population américaine.
Le directeur général du groupe pharmaceutique américain Pfizer a confirmé mardi 17 novembre qu'une demande d'autorisation de commercialisation de son vaccin contre le Covid-19 serait déposée très prochainement aux États-Unis, ce qui pourrait permettre des premières vaccinations en décembre si tout va bien.
Partout dans le monde se pose ensuite la question de l'obligation pour les citoyens de se faire vacciner. Liberticide ou salvateur, le débat commence à naître notamment parmi les «anti-vaccins». Plusieurs politiques en France comme Yannick Jadot, Gérard Larcher ou Daniel Cohn-Bendit se sont déclarés en faveur d'un vaccin obligatoire contrairement à Marine Le Pen qui a estimé que les Français devaient rester libres de se faire vacciner ou non. La question a été tranchée pour les Jeux olympiques de Tokyo reportés à l'été prochain en raison de la pandémie. Elle ne sera pas obligatoire, a déclaré mardi 17 novembre le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.
Plus de 15 millions de cas en Europe
Plus de 15 millions de cas du nouveau coronavirus ont été officiellement recensés en Europe depuis l'arrivée du virus sur le continent début 2020, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé, mardi à 19h15.
La propagation du virus semble toutefois marquer le pas dans la plupart des pays européens: environ 265.000 nouveaux cas quotidiens en moyenne y ont été enregistrés ces sept derniers jours, soit une baisse de 9% par rapport à la semaine précédente.
Dans le monde, la pandémie a fait au moins 1.328.048 morts depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à 12h.
Les États-Unis restent le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 248.429 décès pour 11.206.054 cas recensés, suivi par le Brésil (166.699 morts), l'Inde (130.519), le Mexique (98.861) et le Royaume-Uni (52.147).
Vers un déconfinement progressif en France?
Confinée depuis le vendredi 30 octobre, la France commence à percevoir les effets positifs avec une baisse du nombre de cas et du nombre de personnes hospitalisées même si les hôpitaux restent toutefois sous tension. Une amélioration qui pourrait permettre au gouvernement d'alléger certaines mesures dès le 1er décembre comme l'ouverture des petits commerces très attendue à l'approche des fêtes de Noel.
Selon les informations de l’AFP, le président de la République devrait s'exprimer la semaine prochaine après avoir réuni un nouveau Conseil de défense. Comment les Français vont-ils pouvoir fêter Noel? «Si j'avais la réponse cette question, bien qu'elle soit parfaitement légitime, ça voudrait dire que je serais doté de capacités de voir dans l'avenir», a répondu Olivier Véran mardi 17 novembre, en ajoutant que «des dispositions de freinage perdureront» sur le long terme.
Le premier ministre Jean Castex a confirmé cette tendance lors de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la gestion de la crise du coronavirus, mardi 17 novembre. «Mieux la phase actuelle de confinement produira ses effets, plus vite nous pourrons passer à une phase suivante, mais qui ne sera pas un retour à l'ante confinement […] L'idée est que nous gérions plus dans la durée».
Le G20 appelé à faire preuve «d'audace»
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les dirigeants du G20 dont un sommet est organisé ce week-end par l'Arabie Saoudite à faire preuve de davantage d'audace et d'ambition dans leurs mesures liées à la pandémie, dans une lettre rendue publique mardi 17 novembre.
«Le G20 [...] doit maintenant faire preuve d'une plus grande ambition et proposer des mesures plus audacieuses pour permettre aux pays en développement de faire face à la crise de manière efficace et éviter que la récession mondiale ne se transforme en dépression mondiale», souligne le secrétaire général de l'ONU. «Alors que nous luttons contre cette pandémie sans précédent, le monde a plus que jamais besoin d'être guidé par des dirigeants unis, qui cherchent à faire face à la crise et à reconstruire en mieux. La pandémie doit être un signal d'alarme pour tous les dirigeants: être divisés, c'est mettre tout le monde en danger, prévenir c'est économiser de l'argent et sauver des vies».
La crise pourrait faire tomber «115 millions de personnes (de plus) dans l'extrême pauvreté, et la faim aiguë pourrait presque doubler pour toucher plus de 250 millions de personnes», met aussi en garde le chef de l'ONU.