Twitter suspend le compte du ministre iranien du pétrole, sous sanctions

Par AlAhed avec AFP

Twitter a suspendu lundi le compte du ministre iranien du pétrole Bijan Zanganeh, qui a été personnellement sanctionné par les États-Unis fin octobre.

La page de profil sur ce réseau social du responsable de Iranian Oil @BijanZanganeh n'est plus visible et affiche simplement le message «compte suspendu».

Cette décision intervient après que le département du Trésor américain ait imposé des sanctions à Zanganeh et à une douzaine d'entreprises du secteur, comme la National Oil Company of Iran et la National Oil Ship Company, le 26 octobre dernier.

Le département du Trésor américain a accusé le ministre et les entreprises de soutenir des «entités terroristes» et de «financer des activités déstabilisantes».

En conséquence de ces sanctions, les actifs que ces entités peuvent avoir sous la juridiction des États-Unis sont gelés et les transactions financières avec des citoyens ou des sociétés des États-Unis sont interdites.

En réponse, Zanganeh a déclaré que «l'industrie pétrolière iranienne ne sera pas paralysée» et que cette punition était «une réaction passive à l'échec de la politique de Washington visant à réduire à zéro les exportations de pétrole brut [de l'Iran]».

Le ministre a fait ces déclarations dans un message sur son compte Twitter, dans lequel il a également déclaré qu'il n'avait aucun actif en dehors de l'Iran qui pourrait être sanctionné.

Les États-Unis ont déjà appliqué des sanctions sévères contre le secteur énergétique iranien en novembre 2018 dans le but de réduire à zéro leurs exportations de pétrole.

L'Iran a continué à vendre du pétrole et d'autres dérivés par le biais de diverses méthodes qui contournent les sanctions, mais les exportations ont chuté de manière significative, passant de 2,5 millions de barils par jour en 2018 à des chiffres actuels généralement inférieurs à un million.

L'administration américaine de Donald Trump a imposé d'innombrables sanctions à pratiquement tous les secteurs économiques en Iran depuis qu'elle s'est retirée unilatéralement de l'accord nucléaire signé en 2015 entre Téhéran et six grandes puissances.