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Arménie: l’opposition tente de mobiliser contre l’accord sur le Karabakh

Arménie: l’opposition tente de mobiliser contre l’accord sur le Karabakh
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Par AlAhed avec AFP

L'opposition arménienne tentait de mobiliser mercredi contre le Premier ministre, l'accusant d'avoir trahi son pays en signant l'arrêt des hostilités au Nagorny Karabakh et en acceptant la rétrocession de vastes territoires à l'ennemi azerbaïdjanais.

Entre 2.000 et 3.000 protestataires, sympathisants de l'opposition, se sont rassemblés à partir de la mi-journée à Erevan, selon un correspondant de l'AFP. 

Plusieurs d'entre eux, dont des figures politiques comme le chef du parti Arménie Prospère, ont été arrêtés au début de la manifestation, avant que la police ne laisse finalement le rassemblement se poursuivre malgré son interdiction du fait de la loi martiale en vigueur depuis fin septembre. 

Vous ne pourrez pas arrêter tout le pays», a crié au mégaphone un député d'Arménie Prospère, Arman Abovian, tandis que la foule scandait des slogans hostile au Premier ministre Nikol Pachinian, accusé de capitulation.

«Ils sont complices des Turcs, ne les soutenez pas», a lancé Arthur Vanetsian, un ancien chef des services de renseignements, en référence à la Turquie, ennemi ancestral et allié de l'Azerbaïdjan.

Pachinian se défend

Après six semaines de combats meurtriers pour la région indépendantiste du Nagorny Karabakh, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signé mardi un accord de fin des hostilités sous l'égide de Moscou, les forces arméniennes étant au bord de la débâcle. 

Cet accord consacre d'importantes victoires militaires azerbaïdjanaises dans cette région montagneuse du Caucase, après des combats qui selon un bilan très partiel ont fait quelque 1.500 morts.

Jugé responsable de cette défaite humiliante par l'opposition, le Premier ministre Nikol Pachinian a défendu mercredi sa décision, soutenant que signer la cessation des hostilités avait été le seul moyen de préserver la survie de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh, même si celle-ci est affaiblie et amoindrie.

«Nous avons gardé ce que nous n'aurions pas pu conserver» en cas de poursuite des combats, a affirmé, dans une vidéo publiée sur Facebook, M. Pachinian, héros d'une révolution pacifique en 2018.

Peu après l'annonce de l'accord, des centaines de manifestants en colère avaient investi mardi le siège du gouvernement et du Parlement, brisant des vitres et saccageant des bureaux.

A l'inverse, la nouvelle a déclenché des scènes de joie en Azerbaïdjan, le président Ilham Aliev se réjouissant d'une «capitulation» arménienne.   

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