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Espagne: début du procès des attentats terroristes de 2017 en Catalogne

Espagne: début du procès des attentats terroristes de 2017 en Catalogne
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Par AlAhed avec AFP

L'Espagne juge à partir de mardi 10 novembre trois hommes soupçonnés d'avoir aidé la cellule terroriste responsable du double attentat qui avait tué 16 personnes en 2017 à Barcelone et dans une autre ville de Catalogne.

Organisé sous forte surveillance policière, le procès doit démarrer à 9h (GMT) devant le tribunal de l'Audience nationale à San Fernando de Henares, dans la banlieue est de Madrid. Il est prévu qu'il dure jusqu'au 16 décembre.

Les attaques du 17 et 18 août 2017, revendiquées par «Daech» ont également fait 140 blessés. Elles visaient la célèbre avenue des Ramblas, en plein centre de Barcelone, où une camionnette-bélier avait foncé sur les passants, ainsi que la station balnéaire de Cambrils, à 100 km plus au sud.

Sur le banc des accusés se trouveront deux hommes suspectés d'être membres du groupe et une troisième personne, présentée comme un complice.

Les auteurs de la double attaque sont morts sous les balles de la police, notamment Younes Abouyaaqoub, le Marocain de 22 ans qui conduisait la camionnette sur les Ramblas, y tuant 14 personnes, en majorité des touristes étrangers, et en blessant plus d'une centaine. Dans sa fuite, l'assaillant avait assassiné une autre personne pour lui voler sa voiture.

Quelques heures après le massacre des Ramblas, cinq autres membres de la cellule avaient perpétré la seconde attaque sur la promenade du bord de mer de Cambrils, y renversant plusieurs personnes avec un véhicule avant de poignarder mortellement une femme.

Les cinq hommes ont ensuite été abattus par la police, tout comme Younes Abouyaaqoub, tué dans un champ de vignes proche de Barcelone quelques jours plus tard.

Trois hommes sur le banc des accusés

Le principal accusé du procès est Mohamed Houli Chemlal, un homme de 23 ans, accusé d'appartenance à une organisation terroriste, de fabrication et détention d'explosifs, ainsi que de complot pour provoquer le chaos. Le parquet, qui en Espagne prononce ses réquisitions avant le procès, a demandé 41 ans de prison contre cet homme originaire de l'enclave espagnole de Melilla, sur la côte du Maroc. Il avait révélé aux enquêteurs que le plan initial de la bande était de mener des attentats à la bombe contre des sites prestigieux, comme la célèbre basilique de la Sagrada Familia, le Camp Nou (stade du FC Barcelone) et même la Tour Eiffel.

Le second accusé, Driss Oukabir, 31 ans, le frère d'un des terroristes tués, encourt 36 ans d'emprisonnement. Il avait loué la camionnette utilisée sur les Ramblas.

Dernier homme sur le banc, Said Ben Iazza, 27 ans, risque huit ans de prison pour avoir prêté un véhicule et des papiers aux assaillants.

Le trio n'est cependant pas poursuivi pour les attaques elles-mêmes, contrairement au souhait des parties civiles.

Des attaques improvisées

L'«imam» soupçonné d'avoir endoctriné et recruté une dizaine de jeunes d'origine marocaine dans le village pyrénéen de Ripoll avait été tué dans l'explosion d'une villa à Alcanar (200 kilomètres au sud de Barcelone) provoquée par les explosifs qu'ils y stockaient.

Cette déflagration accidentelle avait bouleversé les plans initiaux du groupe, le poussant à improviser l'attaque de Barcelone et celle de Cambrils.

Les 16 victimes du double attentat, en majorité des touristes, étaient originaires de plusieurs pays (Espagne, Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Canada, Etats-Unis, Italie, Portugal). Parmi elles se trouvaient deux enfants de 3 et 7 ans, écrasés sur les Ramblas.

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