Présidentielle US: Obama lance un appel à la mobilisation pour Biden
Par AlAhed avec AFP
C'est un soutien de poids pour Joe Biden qui vient se frotter aux réalités du terrain. Barack Obama a fait mercredi en Pennsylvanie son entrée en campagne pour son ancien vice-président, qui devance Donald Trump dans les sondages, mais reste en retrait sur le terrain.
«Si vous ne votez pas, les décisions se prennent sans vous»: à 13 jours de la présidentielle américaine, l'ancien président américain a lancé un appel à la mobilisation, notamment des jeunes électeurs noirs.
Leur mobilisation, qui avait baissé en 2016, pourrait être déterminante pour l'issue de la présidentielle américaine du 3 novembre.
Il faut «s'assurer que tout le monde comprend que nous ne pouvons pas nous permettre de vivre quatre ans de plus comme ceux-là», a souligné le premier président noir des États-Unis lors d'une table ronde à Philadelphie.
«Je n'ai jamais perdu l'espoir ces quatre dernières années. J'ai été en colère, je me suis senti frustré, mais je n'ai pas perdu l'espoir», a confié Barack Obama, parlant derrière un masque noir.
Long réquisitoire contre Trump
L'ancien président américain a aussi accusé Donald Trump de n'avoir jamais pris son poste «au sérieux». «Ce n'est pas la télé-réalité, c'est la réalité!» a-t-il martelé.
«Et nous devons vivre avec les conséquences de [Donald Trump], qui s'est montré incapable de prendre son poste au sérieux», a-t-il lancé depuis Philadelphie.
«Tweeter en regardant la télévision ne résout pas les problèmes», a-t-il ajouté, dénonçant l'attitude du président républicain.
Barack Obama a estimé que la démocratie ne pouvait fonctionner avec un président «qui ment tous les jours».
«Notre démocratie ne pourra fonctionner si les gens qui sont censés être nos dirigeants mentent tous les jours et inventent des tas de choses», a-t-il lancé, mettant en garde contre le risque d'une accoutumance.
«La pandémie aurait été difficile pour n'importe quel président»
Avec plus de 221 000 morts du Covid-19, les États-Unis affichent le plus lourd bilan du monde pour un seul pays.
«La pandémie aurait été difficile pour n'importe quel président», a toutefois reconnu Barack Obama. «Mais le niveau d'incompétence et de désinformation, le nombre de gens qui ne seraient peut-être pas morts si nous n'avions fait que les choses évidentes…», a-t-il lâché en affirmant, sans promettre de miracle, que Joe Biden et sa colistière Kamala Harris seraient capables de «gérer cette pandémie de façon plus efficace».
Barack Obama a rencontré des habitants et volontaires faisant campagne pour Joe Biden dans la rue, plaisantant au passage sur le fait que le masque leur allait mieux qu'à lui, à cause de ses oreilles. «On dirait que je pourrais décoller», a-t-il dit.
Il devait prononcer ensuite un grand discours de campagne, lors d'un meeting en mode «drive-in» devant des partisans à bord de leur voiture, pandémie oblige.
«Les ex-présidents ne se mêlent d'ordinaire pas trop de politique», a déclaré à CNN David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama, à propos de ce meeting. «Je pense que c'était son intention, mais Trump a changé cette intention».