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La crise sanitaire a «accentué les inégalités sociales»

La crise sanitaire a «accentué les inégalités sociales»
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Par AFP

L'épidémie de Covid-19 a «accentué les inégalités sociales» en France, selon une grande enquête pilotée par l'Inserm (l'Institut national de la santé et de la recherche médicale) menée auprès de 135.000 personnes à partir du mois d'avril. Les données récoltées par l'enquête Epicov ont montré que les personnes habitant un logement exigu ou surpeuplé (moins de 18 m² par personne pour celles qui partagent un logement) sont 2,5 fois plus nombreuses à avoir été positives au Covid-19.

La plupart de ces personnes, toujours selon l'enquête, habitent dans des villes denses en population, ce qui multiplie les risques d'être contaminé. À noter que plus d'une personne sur dix a vécu le confinement dans un petit espace. Parmi elles, 20% des professions dites «essentielles» durant cette période (personnel de nettoyage, caissières, aides à domicile, ouvriers du bâtiment...)

Par ailleurs, les habitants des communes les plus densément peuplées, avec au moins 1500 habitants par km² pour un minimum de 50.000 habitants, sont deux fois plus nombreux à avoir été infecté. Le cumul de ces deux facteurs s'accentue principalement pour les 25-34 ans sans diplôme, au plus bas de l'échelle des revenus «et parmi les personnes immigrées d'origine non européenne, reflétant des phénomènes de ségrégation socio-spatiale.»

Le chômage partiel a lui aussi contribué à creuser les écarts sociaux. «Les mesures de chômage partiel ou de chômage technique ont concerné davantage les jeunes, et les milieux populaires, dont le rapport à l'emploi était déjà fragile avant la crise sanitaire», note l'Inserm. Ainsi, les ouvriers, les immigrés de première génération, et les personnes les moins aisées financièrement «ont été beaucoup plus souvent concernés par ces mesures que les autres catégories sociales».

Conséquence : la situation financière pendant la période de confinement s'est dégradée pour une personne sur quatre. Ce sont 28% des femmes et 29% des hommes interrogés qui ont jugé que leur situation financière s'est dégradée. Là encore, les plus concernés sont les plus précaires. «Les catégories sociales les plus touchées sont les professions les plus vulnérables à la crise : agriculteurs, indépendants et entrepreneurs, ouvriers, personnes sans emploi, mais aussi plus largement, personnes à faible revenu et personnes immigrées de première et seconde générations», ajoute l'Inserm.

 

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