Méditerranée: l’UE met en garde la Turquie contre des sanctions, la Grèce «pleinement satisfaite»
Par AlAhed avec AFP
La Grèce est «pleinement satisfaite» du message «de détermination», assorti de menaces de sanctions, adressé à la Turquie par les dirigeants européens réunis en sommet, a déclaré vendredi le premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
«L'UE a envoyé hier un message d'unité, de solidarité et de détermination», a estimé le chef du gouvernement grec avant la reprise des discussions au second jour de sommet à Bruxelles.
«Elle a exprimé clairement que la cessation de toute action unilatérale est une précondition pour l'amélioration des relations entre l'UE et la Turquie. Et c'est ce que nous désirons tous», a-t-il poursuivi.
«Elle a aussi été très claire sur ce que seraient les conséquences si la Turquie continue son comportement agressif», a-t-il dit.
«La Grèce est pleinement satisfaite des résultats du sommet et nous attendons avec impatience la reprise, dès que possible, des discussions exploratoires auxquelles les deux parties se sont engagées», a ajouté le Premier ministre grec.
Dans ce conflit en Méditerranée orientale, où la Turquie, la Grèce et Chypre se disputent des gisements d'hydrocarbures, l'UE a adopté une double approche vis-à-vis d'Ankara: améliorer certaines coopérations et relancer l'union douanière mais à condition que la Turquie cesse ses forages illégaux dans les eaux de Chypre, a expliqué le président du Conseil européen, Charles Michel, chef d'orchestre du sommet.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a averti que si Ankara poursuivait «ses actions illégales» l'UE utiliserait «tous les instruments à (sa) disposition».
La Commission a été chargée d'élaborer des sanctions économiques et elle sont prêtes à être «utilisées immédiatement», a-t-elle précisé.
En arrivant au sommet jeudi, M. Mitsotakis avait appelé l'UE à «discuter avec courage et sincérité du genre de relation qu'elle veut vraiment avoir avec la Turquie», estimant que les «provocations» d'Ankara «ne peuvent plus être tolérées».