Coronavirus: Trump promet des vaccins pour tous les Américains d’ici avril, l’Europe durcit les mesures sanitaires
Par AlAhed avec AFP
Les Etats-Unis auront produit suffisamment de doses de vaccins contre le Covid-19 pour tous les Américains d'ici avril 2021, a annoncé vendredi le président Donald Trump, alors qu'en Europe plusieurs pays ont durci leurs mesures sanitaires pour enrayer une nouvelle vague de la pandémie qui a fait plus de 946.000 morts dans le monde.
«Nous aurons assez de vaccins pour tous les Américains d'ici avril», a déclaré Donald Trump, dont c'est l'un des arguments de campagne pour l'élection présidentielle du 3 novembre face au démocrate Joe Biden.
Selon lui, deux essais cliniques américains avancent bien et pourraient donner des résultats dès octobre, auquel cas des doses commenceraient immédiatement à être distribuées à des populations prioritaires.
Doutes sur la sécurité de ces vaccins
Mais cet optimisme affiché fait craindre des pressions politiques pour bâcler le processus scientifique de validation de l'efficacité et de la sécurité des vaccins expérimentaux.
Selon un sondage Pew, la moitié des Américains refuseraient d'être vaccinés si un vaccin était disponible aujourd'hui, le double par rapport à mai.
L'épidémie n'est jamais retombée à une faible incidence aux Etats-Unis, où la vie quotidienne continue d'être perturbée d'une côte à l'autre, avec bars fermés ou entreprises en télétravail forcé.
Fermeture prolongée de la frontière USA-Canada
Au Canada, le gouvernement du Québec a annoncé une «opération massive (et) visible» avec le déploiement de policiers dans les bars et restaurants afin de veiller au respect des mesures anti-coronavirus.
Le refus de port du masque est en outre passible de lourdes amendes.
La frontière entre les Etats-Unis et le Canada restera cependant fermée aux déplacements non essentiels jusqu'au 21 octobre.
De son côté l'Argentine a prolongé les restrictions imposées pour faire face à la pandémie. Ses frontières restent closes.
Nouvelles restrictions en Europe
En Europe, l'épidémie repart et force les pouvoirs publics à imposer des mesures non vues depuis le printemps.
En Espagne, la région de Madrid a imposé des restrictions draconiennes. Quelque 858.000 personnes, soit 13 % de la population de la capitale, habitant dans les quartiers sud défavorisés, ne peuvent sortir de leur quartier que pour des raisons de première nécessité comme aller travailler, aller chez le médecin ou amener leurs enfants à l'école.
En Islande, les bars et discothèques de la capitale Reykjavik, confrontée à une recrudescence de nouveaux cas, garderont porte close pendant quatre jours à compter de vendredi.
Le gouvernement irlandais a pour sa part annoncé vendredi un nouveau durcissement des restrictions concernant les pubs et restaurants à Dublin, pour la deuxième fois en une semaine. «Il y a un risque très réel que Dublin renoue avec les pires jours de cette crise», a justifié le Premier ministre Micheal Martin.
En Grèce, le gouvernement renforce les mesures de protection face à la résurgence des cas en particulier dans la région d'Athènes, fermant à nouveau ses cinémas et revenant partiellement au télétravail.
La République tchèque impose le port du masque en classe aux étudiants et élèves de plus de onze ans.
Pas de feu d'artifice à Londres
Dans le nord-est de l'Angleterre, depuis vendredi, deux millions d'habitants ne pourront plus rencontrer des personnes de différents foyers, et un couvre-feu est appliqué de 22H00 à 05H00 dans les lieux de divertissement.
Le gouvernement britannique n'exclut pas de recourir à un nouveau confinement général pour toute l'Angleterre, si les mesures locales ne suffisent pas. Les cas quotidiens ont dépassé les 3.000 depuis plusieurs jours au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe avec près de 41.700 morts.
Le maire de Londres Sadiq Khan a annoncé l'annulation du feu d'artifice du Nouvel an dans la capitale britannique.
Ministre infecté en France
En France, la ville de Nice (Sud-Est) a décidé d'interdire les rassemblements en extérieur à plus de dix personnes, et en région parisienne les réunions privées en intérieur ne pourront non plus rassembler plus de dix personnes.
Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a été contaminé et s'est mis à l'isolement; il est asymptomatique.
Pour la première fois depuis la fin du confinement, le nombre de morts a augmenté en France, passant à 265 morts en une semaine contre 129 la semaine précédente.
A dix jours de son coup d'envoi, exceptionnellement à l'automne, le tournoi parisien de tennis de Roland-Garros ne recevra que 11.500 spectateurs quotidiens, contre plus de 40.000 habituellement.
Plus de 946.000 morts dans le monde
La pandémie provoquée par le nouveau coronavirus a fait au moins 946.727 morts dans le monde depuis l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi vendredi par l'AFP à partir de sources officielles.
Plus de 30.218.930 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués.
Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 198.469 morts. Viennent ensuite le Brésil (135.793), l'Inde (84.372), le Mexique (72.179) et le Royaume-Uni (41.705).
La dexaméthasone recommandée
Après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Agence européenne du médicament (EMA) recommande à son tour la dexaméthasone, un médicament de la famille des corticoïdes, pour le traitement des cas sévères de Covid-19 qui nécessitent l'administration d'oxygène.
Chats et chiens, danger !
Par ailleurs, les personnes atteintes par le Covid-19 peuvent transmettre la maladie à leurs chats et leurs chiens, selon une étude.
Le nouveau coronavirus est une zoonose, une maladie infectieuse passée de l'animal à l'homme. S'il semble que les animaux domestiques ne jouent pas un rôle majeur dans sa propagation, de plus en plus de données montrent que les chats, les chiens, et même les tigres peuvent l'attraper.