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Ankara dément toute reculade après le retour d’un navire de recherche de la Méditerranée

Ankara dément toute reculade après le retour d’un navire de recherche de la Méditerranée
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Par AFP

Ankara a assuré lundi que le retour au port de son navire de recherche déployé en Méditerranée orientale, au centre de tensions avec la Grèce, ne constituait pas une reculade et appelé Athènes à faire un geste en retour.

«L’Oruc Reis a mouillé près du port d’Antalya pour des travaux de maintenance et l’approvisionnement», a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu lors d’un entretien à la chaîne turque NTV.

Pour M. Cavusoglu, interpréter ces travaux de « routine » comme «un pas en arrière», comme l’a laissé entendre le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis en y voyant « un premier pas très positif » serait « une erreur ».

«Il ne faut pas le tourner autrement», a-t-il précisé. Selon le ministre turc, les autres navires turcs, comme Barbaros Hayrettin et Yavuz, continuent toujours leurs activités de sondage en Méditerranée orientale.

M. Cavusoglu n’a cependant pas tout à fait fermé la porte à une interprétation positive du retour au port de l’Oruc Reis, à condition que la Grèce effectue aussi des pas à son tour.

«La Grèce pourrait considérer ces travaux de routine comme un signe de bonne intention et de renoncer par cette occasion à ses demandes maximalistes», a-t-il déclaré.

Le ministre turc a particulièrement fustigé « la carte de Séville », sur laquelle s’appuie la Grèce pour justifier ses revendications maritimes. Préparée en début des années 2000 par l’Université de Séville pour être présentée à la Commission européenne, cette carte soutient que le droit d’exploiter les ressources naturelles autour des îles grecques situées à proximité des côtes turques revient à Athènes.

Mais Ankara estime que cela reviendrait à priver la Turquie de dizaines de milliers de km2 de mer. «Si la Grèce avait des bonnes intentions, elle aurait renoncé à la carte de Séville», a déclaré M. Cavusoglu.

Le retour au port de l’Oruc Reis dimanche avait suscité des espoirs d’apaisement entre la Turquie et la Grèce. Les deux pays se disputent des zones en Méditerranée orientale potentiellement riches en gaz naturel.

La tension s’était aggravée fin août, lorsque les deux pays ont effectué des manœuvres militaires rivales.

La crise est au programme d’un sommet européen les 24 et 25 septembre à Bruxelles.

 

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