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Le déménagement de l’ambassade de Belgrade à al-Qods occupée «pas définitif»

Le déménagement de l’ambassade de Belgrade à al-Qods occupée «pas définitif»
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Par AlAhed avec AFP

Une responsable serbe a jeté le doute mercredi 9 septembre sur l'éventualité d'un déménagement de l'ambassade de Serbie à al-Qods occupée (Jérusalem), déclarant que la décision n'était «pas définitive» quelques jours après l'annonce de ce transfert par le président américain Donald Trump.

«Israël» est apparu comme le gagnant inattendu d'un sommet organisé vendredi à la Maison Blanche entre la Serbie et le Kosovo, son ancienne province dont elle n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008.

Lors de la rencontre, Donald Trump a annoncé que le Kosovo avait accepté de «reconnaître» l'Entité israélienne et que la Serbie allait déménager son ambassade de «Tel-Aviv» à al-Qods occupée.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était aussitôt réjoui que la Serbie devienne le premier pays européen à accepter de transférer sa représentation dans la Ville sainte et emboîter ainsi le pas aux États-Unis.

Le président américain avait présenté cette décision comme une affaire conclue mais mercredi, la principale conseillère médias du président serbe Aleksandar Vucic, a dit qu'il ne s'agissait pas d'une «décision définitive».

«Pour l'instant, nous n'avons rien accepté, rien n'a été signé», a déclaré Suzana Vasiljevic à la presse locale, soulignant: «Nous allons suivre l'évolution de la situation, et le comportement d'Israël s'agissant de ses relations avec le Kosovo».

Le ministère serbe des Affaires étrangères n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP.

La presse israélienne a également cité mercredi une source anonyme «proche» du président serbe selon laquelle Belgrade ne transfèrerait pas son ambassade «si Israël reconnaissait le Kosovo».

Une victoire pour le Kosovo, selon les États-Unis

Cette reconnaissance avait été présentée comme une victoire pour le Kosovo, reconnu par les États-Unis et la plupart des pays occidentaux mais pas par Belgrade soutenu par la Chine et la Russie.

Le sommet à la Maison Blanche était consacré officiellement à la «normalisation économique» entre Belgrade et Pristina mais l'émissaire de Donald Trump pour ce dossier territorial et politique sensible, Richard Grenell, avait annoncé des «surprises».

L'accord économique entre les deux anciens ennemis d'une guerre qui avait fait 13.000 morts (1998-99) a été présenté comme «historique» par le président américain.

D'après certains analystes cependant, les décisions annoncées n'étaient pas nouvelles ou ne contenaient pas d'avancées majeures.

Des doutes sur le transfert de l'ambassade de Serbie en «Israël» ont émergé avec une vidéo, devenue virale, montrant le président serbe semblant surpris au moment de l'annonce de Donald Trump.

Aleksandar Vucic a ensuite expliqué qu'il avait uniquement réagi à la date annoncée pour l'événement, juillet 2021.

Alors que la Serbie est candidate à l'adhésion à l'Union européenne, Bruxelles a exprimé sa «grave préoccupation» face à l'annonce de l'éventuel transfert de la représentation serbe.

L'UE est attachée à une «solution à deux États» dans laquelle al-Qods occupée serait la «capitale» à la fois d'Entité israélienne et d'un futur État palestinien.

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