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Brexit : Johnson veut un accord avant le 15 octobre

Brexit : Johnson veut un accord avant le 15 octobre
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Par AFP

Les esprits s'échauffent à l'approche de la fin des négociations entre Londres et Bruxelles. Ce lundi, le chef des discussions côté européen, Michel Barnier, a expliqué que le nouveau round d'échanges qui démarre cette semaine ne serait pas le dernier et qu'il serait suivi d'autres le mois prochain. L'ancien ministre a avoué qu'il restait «inquiet» : «c'est une négociation difficile, car les Britanniques voudraient le meilleur des deux mondes», a-t-il déclaré sur France Inter. Il a néanmoins promis que les «intérêts de l'Union européenne seront respectés», et a demandé aux citoyens de rester «confiants» en la capacité de ses équipes d'arracher un accord bénéfique pour l'Union dans les prochaines semaines.

Sans accord d'ici la fin de l'année, les Britanniques retomberont «dans les règles de l'OMC», a rappelé le négociateur. Or, cela ne serait pas à leur avantage, Londres exportant 47% de ses marchandises vers l'Europe, quand l'Union n'envoie que 8% de ses produits outre-Manche. Plusieurs points conflictuels restent en suspens, dont la pêche. Les Britanniques restent intransigeants sur ce dossier, mais «un accord est possible», veut croire le négociateur. En règle générale, l'Union souhaite «que la liberté réglementaire et l'autonomie que le Royaume-Uni a regagnées ne se transforment pas en dumping social et environnemental».

Michel Barnier a également balayé d'un revers de la main les rumeurs venues de média britanniques - des «tabloïds», selon l'intéressé - selon lesquelles il serait bientôt «mis à l'écart» des négociations. «Ces gens ne savent pas comment nous travaillons. Je suis toujours soutenu par tous» les membres de l'exécutif européen, s'est-il défendu, ajoutant qu'il avait «autre chose à faire que de consacrer [son] énergie à une telle polémique».

Il s'est montré plus prudent sur les informations du Financial Times, selon lequel Boris Johnson serait prêt à revenir sur le traité de divorce signé en fin d'année dernière entre son pays et l'Union. «Nous allons voir [...] J'interrogerai mon homologue britannique pour bien comprendre» les plans de Londres, a-t-il déclaré. Toutefois, le protocole signé jusqu'ici contient des éléments essentiels, y compris sur l'Irlande et l'Irlande du Nord, des «conditions d'une économie unie et cohérente sur l'île», importantes pour «maintenir la paix», a averti l'homme d'État. «Nous exigeons simplement, calmement et jusqu'à la fin que les engagements politiques» pris par le passé soient respectés, a-t-il déclaré.

 

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